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Avoir la possibilitĂ© de voyager avec vos enfants dans l'ouest amĂ©ricain est quelque chose de trĂšs gratifiant Ă diffĂ©rents niveaux. De nouvelles expĂ©riences Ă partager, les voir grandir en indĂ©pendance et en confiance, faire de nouvelles rencontres dans des environnements diffĂ©rents, s'adapter Ă de nouvelles situations nourriture, hĂ©bergement, paysages, dĂ©couverte de la culture, de l'histoire, de la langue, etc. Les voyages en famille ne doivent pas nĂ©cessairement ĂȘtre une expĂ©rience intimidante qui devrait ĂȘtre mise en attente "jusqu'Ă ce que les enfants grandissent". Cela demande un peu plus de planification et un ajustement d'attitude, mais vous serez ravi d'avoir fait l'effort supplĂ©mentaire quand vous verrez l'impact positif que le voyage aura sur vos enfants⊠et sur vous. Selon l'Ăąge de vos enfants Les stratĂ©gies spĂ©cifiques que vous pouvez utiliser pour aider les enfants Ă passer un bon moment lors d'un road trip dĂ©pendent de leur Ăąge. Un bĂ©bĂ© a des besoins trĂšs diffĂ©rents de ceux d'un tout-petit ou d'un prĂ©adolescent. Ă Votre Attention SVP Si votre voyage dans l'ouest amĂ©ricain se dĂ©roule de juin Ă aout, les chaleurs Ă©tant extrĂȘmes, faites boire vos enfants mĂȘme lorsqu'ils n'ont pas soif ! Le maitre mot en Ă©tĂ© dans l'ouest amĂ©ricain est buvez, BUvez, BUVEZ ! Vous devez bien sur aussi les protĂ©ger du soleil avec casquette, lunette et crĂšme solaire. Nourrissons D'aprĂšs les professionnels pour les voyages en famille, les voyages avec des enfants de la naissance Ă 2 ans sont les plus faciles Ă bien des Ă©gards. Les enfants de cet Ăąge "sont portables". Vous pouvez les emmener n'importe oĂč et les garder heureux tant que vous crĂ©ez un environnement confortable pour eux et que vous les maintenez dans leur routine. "Si votre bĂ©bĂ© a un horaire de repas ou de sommeil, essayez de rester le plus prĂšs possible de celui-ci pendant votre road trip dans l'ouest amĂ©ricain et planifiez vos journĂ©es en consĂ©quence. Assurez-vous d'apporter les jouets, livres et biberons prĂ©fĂ©rĂ©s de votre bĂ©bĂ© lors de vos aventures et ne le gardez pas attachĂ© dans un porte-bĂ©bĂ© ou une poussette toute la journĂ©e. Donnez Ă votre bĂ©bĂ© la possibilitĂ© de marcher et de faire de l'exercice. Si votre bĂ©bĂ© ne marche pas encore, il peut toujours s'Ă©tirer sur un tapis ou se rouler. Tout-petits Les tout-petits sont un Ăąge amusant parce qu'ils commenceront Ă s'intĂ©resser aux diffĂ©rents choses qui les entourent. Mais lors de la construction de votre itinĂ©raire, assurez-vous de leur laisser suffisamment de temps pour les laisser se libĂ©rer et faire le plein d'Ă©nergie en se rendant sur une aire de jeux ou dans la piscine de votre hĂŽtel. Passez du temps dans les parcs locaux avec des tout-petits. Plus votre tout-petit a d'espace libre pour courir, plus il sera heureux. En prime, vous rencontrerez probablement des parents locaux qui pourront vous conseiller sur d'autres activitĂ©s pour votre tout-petit en ville et vous indiquer Ă©galement les noms des restaurants oĂč dĂźner avec les enfants. Enfants d'Ăąge scolaire La clĂ© pour garder les enfants de 5 ans et plus engagĂ©s dans un voyage en famille est de les impliquer dans la planification, mĂȘme dans une petite mesure. Plus vous donnez aux enfants de cet Ăąge les moyens de choisir ce qui les intĂ©resse, qu'il s'agisse de visiter un parc ou d'aller Ă la rencontre des amĂ©rindiens, plus ils seront engagĂ©s. Adolescents Une bonne façon de garder les adolescents engagĂ©s est de les faire s'approprier la planification d'une partie de votre voyage. Vous pouvez leur faire choisir certains lieux qu'ils souhaitent voir et mĂȘme les laisser concevoir un ou plusieurs jours de votre itinĂ©raire. Vous pouvez aussi envisager de donner aux adolescents plus ĂągĂ©s la possibilitĂ© de passer une heure ou deux Ă explorer la destination par eux-mĂȘmes. Peut-ĂȘtre qu'ils veulent visiter un certain quartier ou aller Ă des endroits spĂ©cifiques. Tant que vous et votre adolescent vous sentirez tous les deux en sĂ©curitĂ©, il ou elle sera trĂšs enthousiaste Ă l'idĂ©e de passer du temps seul. Trouver le bon rythme Trouver un Ă©quilibre dĂ©licat entre vos besoins et ce que tout le monde dans votre famille veut faire. Par exemple, choisissez de passer une demi-journĂ©e avec vos enfants seuls ou, mieux encore, si vous voulez que vos enfants respectent la routine, assouplissez vos rĂšgles et suivez le mouvement. En n'Ă©tant pas rigide, vous ouvrirez vos enfants et vous Ă de nouvelles expĂ©riences. Vous pouvez avoir une discussion avec les membres de la famille avant le voyage sur les activitĂ©s qui vous intĂ©ressent le plus et sur la façon dont vous prĂ©voyez de respecter ou pas, les horaires de vos enfants. Parler Ă l'avance peut ĂȘtre utile pour Ă©liminer une partie du stress qui peut survenir au cours d'un voyage. Adaptez vos visites en fonction de l'Ăąge de vos enfants. Un enfant de 5 ans ne fera 4 heures de marches. DĂ©terminer vos visites et leurs durĂ©es peut ĂȘtre un dĂ©fi. Vous pouvez visiter une variĂ©tĂ© d'attractions, dont la plupart sont adaptĂ©es aux familles. En dehors du temps oĂč ils peuvent courir, jouer et explorer comme dans les parcs, mĂ©langer les choses, Ă adapter selon l'Ăąge de votre enfant, en incluant de nombreux endroits amusants comme des parcs Ă thĂšme Disneyland, Legoland. Les lieux culturels comme les musĂ©es qui sont soit destinĂ©s aux enfants New Children's Museum Ă San Diego ou qui les accueillent bien, des lieux d'importance historique USS Midway ou Old Town Ă San Diego. En rĂ©sumĂ© N'essayez pas de reproduire la façon dont vous voyagiez avant les enfants. Les choses sont diffĂ©rentes maintenant, alors essayez de ne pas compresser trop d'activitĂ©s ou de visites en une journĂ©e. Profitez de votre grande activitĂ© le matin lorsque tout le monde est frais et rechargĂ©. Faites une pause dans la journĂ©e et passez du temps tranquille Ă l'hĂŽtel avant de vous aventurer Ă nouveau. Documents nĂ©cessaires Les enfants de tous Ăąges ont besoin d'un passeport valide lorsqu'ils voyagent vers les Usa ainsi que de l'ESTA questionnaire Ă remplir en ligne avant le voyage afin de recevoir une autorisation de voyage pour les Usa. Si vous voyagez avec votre enfant mais qu'il ne porte pas le mĂȘme nom que vous, munissez-vous du livret de famille ou d'un extrait d'acte de naissance prouvant votre filiation. La vaccination contre la COVID-19 est obligatoire pour les plus de 17 ans ainsi que lâattestation de vaccination du CDC. Assurance L'assurance voyage peut sembler une dĂ©pense ennuyeuse et inutile, mais il est toujours prĂ©fĂ©rable de jouer la sĂ©curitĂ©, surtout avec de jeunes enfants. Avion Si vous ne voyagez pas avec des adolescents, rĂ©servez un vol direct et prĂ©voyez un sĂ©jour de 2 nuits au dĂ©but du voyage pour se remettre du dĂ©calage horaire et s'acclimater. Choisissez quelques endroits que vous voulez vraiment voir et de prendre le temps de bien les voir. Avoir plus de temps au mĂȘme endroit permet Ă©galement des temps d'arrĂȘt avec des jours plus calmes. Pour prĂ©voir suffisamment de temps pour l'enregistrement du vol, arrivez tĂŽt. Certaines compagnies aĂ©riennes offrent des rĂ©ductions allant de 30 Ă 90% sur les billets d'avion selon l'Ăąge de vos enfants. Si votre enfant est en bas-Ăąge vous pouvez ĂȘtre prioritaire Ă l'embarquement. Au dĂ©collage et Ă l'atterrissage, prĂ©voyez un bonbon ou un chewing-gum, ou pour les plus petits une tĂ©tine, un biberon, une sucette ou un biscuit. Cela Ă©vitera Ă votre enfant de ressentir une gĂȘne au niveau des tympans. Pendant le vol, emportez biberons et alimentation habituelle en quantitĂ© suffisante pour le voyage. Pensez Ă emporter son nĂ©cessaire de change couches, coton, etc.. Veillez Ă ce que votre bĂ©bĂ© boive beaucoup pendant le vol. Pour les adolescents, veillez Ă ce qu'ils emportent avec eux de quoi s'occuper en gĂ©nĂ©ral, ils ont ce qu'il faut sur leur smartphone. Des friandises sont souvent les bienvenues. HĂ©bergement Si l'Ăąge de vos enfants ainsi que votre budget le permet, choisissez des hĂ©bergements qui offrent des suites Ă une ou deux chambres au lieu de la chambre d'hĂŽtel standard Ă deux lits. Vous paierez un peu plus pour cette commoditĂ©, mais une bonne nuit de sommeil est l'ingrĂ©dient clĂ© d'un voyage en famille rĂ©ussi. Si vous voyagez avec des adolescents, prenez 2 chambres. ConsidĂ©rez ceci si tout le monde est entassĂ© dans la mĂȘme piĂšce, vous devrez probablement vous coucher en mĂȘme temps que vos enfants. Maintenant, si la journĂ©e a Ă©tĂ© longue et que vous recherchez le sommeil, ce ne sera pas un problĂšme. Cependant, si vous souhaitez prendre un verre, lire un livre, regarder un film ou avoir une conversation, il est prĂ©fĂ©rable de rĂ©server un hĂ©bergement qui vous offrira Ă vous et Ă vos enfants des espaces de couchage sĂ©parĂ©s. Tous les hĂŽtels ne proposent pas de suites Ă une ou deux chambres, vous devez donc faire un peu plus de recherches. Les locations d'appartements sont la meilleure option pour cela. Ils sont souvent moins chers que les hĂŽtels et offrent tout le confort d'une maison. Recherchez des appartements situĂ©s au centre qui offrent une cuisine et une buanderie. Cela vous fera gagner du temps et de l'argent. Pour cela, utilisez Airbnb est idĂ©al. Ne prĂ©sumez pas que votre hĂŽtel ou votre location d'appartement aura un berceau ou une chaise haute Ă disposition. Appelez Ă l'avance pour confirmer la disponibilitĂ©, mĂȘme si le site Web de l'hĂŽtel indique qu'il dispose de berceaux ils peuvent ĂȘtre utilisĂ©s par un autre client pendant votre sĂ©jour. Pour les petits budgets, il est Ă noter que de nombreux hĂŽtels acceptent gratuitement les enfants parfois jusqu'Ă 20 ans dans la chambre des parents. Restaurants De nombreux restaurants proposent des chaises hautes et des menus pour enfants. Pour les adolescents, ils ne devraient pas y avoir de problĂšme... En voiture Si vous vous ĂȘtes dĂ©jĂ attaquĂ© Ă un long trajet en voiture avec des enfants, vous savez qu'il n'y a que deux options trouver des façons engageantes de passer le temps, ou vous soumettre Ă une bande-son du genre "on est encore loin ?". L'Ăąge de vos enfants modifiera les domaines d'intĂ©rĂȘt et les types d'activitĂ©s. Mais il existe une rĂšgle d'or que vous pouvez appliquer aussi bien aux petits qu'aux prĂ©-adolescents l'implication dans le cheminement. En expliquant l'itinĂ©raire, le temps estimĂ© et le but du voyage, un enfant sera plus Ă l'aise de passer quelques heures dans la voiture. En termes de durĂ©e et de temps de trajet, les plus jeunes n'ont pas forcĂ©ment la mĂȘme notion de distance et de temps qu'un adulte. N'oubliez pas d'utiliser des rĂ©fĂ©rences que les enfants peuvent connaĂźtre "ce sera comme faire 5 fois le trajet pour aller voir grand-mĂšre". Voici quelques idĂ©es pour les occuper hors tablettes avec films PrĂ©parez un coffre au trĂ©sor que votre enfants remplira au fur et Ă mesure du trajet avec les trĂ©sor que vous lui passerez Apportez des livres audio adaptĂ©s aux enfants, des livres de coloriage ou d'autocollant Ayez beaucoup de collations et de boissons saines Ă portĂ©e de main et transformez le grignotage en activitĂ© Jouez Ă des jeux Ă©ducatifs Jouez au jeu des plaques d'immatriculation. PrĂ©parez avant votre dĂ©part une feuille avec les abrĂ©viations des Ă©tats. Quand votre enfant voit, par exemple, une plaque de l'Arizona, il coche la case AZ Offrez-lui un appareil photo numĂ©rique adaptĂ© aux enfants Une chasse au trĂ©sor est une excellente option. Faites une liste des choses que vous ĂȘtes susceptible de voir depuis la voiture lors de votre road trip et crĂ©ez une feuille de trĂ©sor Ă trouver cactus, coyote, sable, voiture de police, etc. Planifiez des arrĂȘts "amusants". Cela cassera la monotonie du trajet et permettre Ă vos enfants de se dĂ©penser Tout le monde aime se remĂ©morer ses voyages, mais peu de parents ont le temps de crĂ©er des albums. Demandez donc aux enfants de vous aider. Une personne peut ĂȘtre chargĂ©e de prendre des photos, une autre de noter ce que vous avez fait chaque jour dans un journal. Un troisiĂšme peut collectionner des souvenirs de diverses attractions visitĂ©es, des sous-verres de restaurants, une plume trouvĂ©e sur le sol, etc. Demandez Ă votre enfant de jouer au copilote, "parce que le GPS n'est pas trĂšs amusant", en fournissant Ă l'enfant un profil d'itinĂ©raire carte routiĂšre ou impression d'un d'itinĂ©raire Faites lui remplir le livre des Ranger Junior voir plus bas Et quand tout le reste Ă©choue, gardez un sac surprise de jouets Ă portĂ©e de main Gardez Ă l'esprit que les gens veulent juste atteindre leur destination pour la journĂ©e, ne s'arrĂȘtant que lorsque c'est nĂ©cessaire pour des pauses essence ou toilettes. Cela peut convenir aux adultes, mais cela rend gĂ©nĂ©ralement les enfants malheureux et agitĂ©s. Alors, faites des pauses... SiĂšge auto Tous les Ătats et territoires exigent des siĂšges de sĂ©curitĂ© pour bĂ©bĂ©s et enfants rĂ©pondant Ă des critĂšres spĂ©cifiques, mais les exigences varient en fonction de l'Ăąge, du poids et de la taille. Cela se produit en trois Ă©tapes siĂšges orientĂ©s vers l'arriĂšre, siĂšges orientĂ©s vers l'avant avec harnais et siĂšges d'appoint. Ceinture de sĂ©curitĂ© La ceinture de sĂ©curitĂ© est obligatoire pour tous les passagers Ă l'avant. Parcs et randonnĂ©es Visiter les parcs de l'ouest amĂ©ricain et y randonner avec des enfants ne comporte pas de rĂ©elle difficultĂ© si vous prĂ©parez votre visite en amont et que vous adaptez le niveau de difficultĂ© Ă vos enfants. Emmener vos enfants en randonnĂ©e les aide Ă dĂ©velopper une relation durable avec la nature et les grands espaces. Bien sĂ»r, tous les adultes prĂ©parĂ©s veilleront Ă emporter des collations, de la crĂšme solaire, ainsi que des chaussures et des vĂȘtements appropriĂ©s. Lorsque vous invitez des enfants Ă une randonnĂ©e, vous devrez certainement consacrer un peu plus de temps Ă vous prĂ©parer. Vous prendrez soin des besoins d'au moins un autre ĂȘtre humain, ce qui signifie des vestes supplĂ©mentaires, des chapeaux, etc Ă emporter. Vous pourriez ĂȘtre tentĂ© de vous demander "Est-ce que cette randonnĂ©e vaut tout le temps que j'y passe pour la prĂ©parer ?" La rĂ©ponse, est Oui ! Si vous envisagez d'emmener vos enfants en randonnĂ©e, dĂ©terminez-le Ă l'avance et choisissez une randonnĂ©e qui n'est pas trop difficile. Vous pourriez finir par porter votre enfant pendant une partie de la randonnĂ©e. Randonner avec vos enfants n'est pas le moment d'explorer un sentier inconnu, surtout si vous ĂȘtes un randonneur inexpĂ©rimentĂ©. Vous pourriez faire quelques randonnĂ©es prĂšs de chez vous avant le dĂ©part pour dĂ©terminer les aptitudes de chacun. Vous ne pourrez peut-ĂȘtre pas en voir autant que vous l'auriez pensĂ© mais, ce n'est pas grave. Il s'agit de crĂ©er une expĂ©rience adaptĂ©e Ă votre enfant. Avant d'avoir des enfants, la randonnĂ©e consistait Ă passer d'un point de dĂ©part Ă une vue de carte postale. Pour les enfants, la vue de la carte postale est beaucoup moins excitante que les rochers sous les pieds, les bĂątons au sol et les animaux et les oiseaux tout autour. Ce n'est pas grave si vous ne vous rendez pas Ă un sommet ou si vous n'obtenez pas la photo parfaite, le simple fait d'ĂȘtre dehors et d'explorer peut-ĂȘtre le souvenir que votre enfant chĂ©rit. Visiter un parc avec de la faune peut ĂȘtre une expĂ©rience trĂšs excitante pour les enfants. C'est toujours une bonne idĂ©e de se renseigner sur la faune que vous pouvez rencontrer dans un parc. Pour cela, lisez nos guides ! Ranger Junior Partir en roadtrip avec des enfants aux Usa se rĂ©vĂšle parfois ĂȘtre un casse-tĂȘte lorsqu'il faut les occuper et leur trouver des centres d'intĂ©rĂȘts pendant les trajets en voiture ou en randonnĂ©e. Une activitĂ© que vous pouvez leur proposer et dont ils seront fiers est de devenir un Ranger Junior. Le programme Junior Ranger consiste Ă faire des activitĂ©s prĂ©parĂ©es spĂ©cialement pour les jeunes visiteurs de 4 Ă 13 ans par le National Park Service. Les enfants et leurs familles participent au programme en remplissant des cahiers avec des jeux et en faisant des activitĂ©s dans la nature. Dans certain parcs, il vous faudra participer Ă une activitĂ© avec un ranger.
Introduction 1Tous les ans, les centres jeunesse du QuĂ©bec, rĂ©partis sur lâensemble du territoire de la province, reçoivent un nombre important de signalements. Les centres jeunesse sont des Ă©tablissements qui ont le mandat dâoffrir des services aux familles oĂč la sĂ©curitĂ© ou le dĂ©veloppement dâun enfant est jugĂ© comme Ă©tant compromis au sens de la Loi sur la protection de la jeunesse LPJ. Les interventions rĂ©alisĂ©es en vertu de la LPJ visent essentiellement Ă protĂ©ger lâenfant, Ă rĂ©pondre Ă ses besoins et Ă soutenir ses parents dans lâexercice de leurs responsabilitĂ©s parentales. Parmi les mesures qui peuvent ĂȘtre mises en place pour protĂ©ger lâenfant, notons le placement dans une famille dâaccueil. 2Ainsi, parmi les jeunes pour lesquels un signalement est retenu et fondĂ©, plusieurs doivent ĂȘtre retirĂ©s de leur famille et placĂ©s dans un milieu substitut parce que leur famille nâoffre pas les conditions de vie nĂ©cessaires Ă leur sĂ©curitĂ© et Ă leur dĂ©veloppement. Bien que le placement soit considĂ©rĂ© comme une mesure exceptionnelle, on constate quâil sâagit dâune mesure frĂ©quemment appliquĂ©e lorsquâil est nĂ©cessaire de retirer un enfant de son milieu. Ainsi, en 2013-2014, au QuĂ©bec, sur les 21 138 enfants pris en charge par les services de protection de la jeunesse, 12,2 % Ă©taient placĂ©s chez un tiers significatif ex. grands-parents, 12,6 % dans des ressources intermĂ©diaires et des centres de rĂ©adaptation tandis que 27,8 % Ă©taient confiĂ©s Ă des ressources de type familial Association des centres jeunesse du QuĂ©bec, 2014. 3Lâorientation privilĂ©giĂ©e dans les interventions en protection de la jeunesse Ă©tant le maintien ou la rĂ©intĂ©gration de lâenfant dans son milieu dâorigine, les mesures de placement se veulent gĂ©nĂ©ralement temporaires MSSS, 2010. De plus, les ressources de type familial sont souvent favorisĂ©es, car elles reprĂ©sentent le modĂšle de prise en charge qui se rapproche le plus de la famille dâorigine Conseil permanent de la jeunesse, 2004a. Dans un tel contexte, le placement est une forme dâintervention de nature psychosociale permettant de travailler sur la relation entre lâenfant et ses parents dâorigine Carignan et al., 2009. Il sâinscrit dans la mission fondamentale des centres jeunesse qui est de permettre aux jeunes en difficultĂ© ainsi quâĂ leur famille de se reprendre en main afin de retrouver un mieux-ĂȘtre sur le plan personnel, familial ou social » ACJQ, 2013 9. Ă cette Ă©tape, les besoins de lâenfant et la capacitĂ© des parents Ă exercer leur rĂŽle et leurs responsabilitĂ©s sont minutieusement Ă©valuĂ©s. La motivation des parents Ă rĂ©aliser les changements nĂ©cessaires Ă la rĂ©solution des problĂšmes est examinĂ©e, ainsi que la prĂ©sence ou non de ressources susceptibles de venir en aide Ă lâenfant et ses parents. Cette Ă©valuation vise Ă dĂ©terminer un plan dâintervention visant la fin de la situation de compromission. Toutefois, au-delĂ dâun certain dĂ©lai tableau 1, si la situation ne sâamĂ©liore pas suffisamment pour permettre Ă lâenfant de retourner Ă la maison, un projet de vie alternatif permanent est envisagĂ© Gouvernement du QuĂ©bec, 2010. Ce projet de vie permanent a alors pour but dâassurer Ă lâenfant la continuitĂ© des soins et la stabilitĂ© des liens et des conditions de vie appropriĂ©es Ă ses besoins et Ă son Ăąge » Gouvernement du QuĂ©bec, 2010 8. Parmi ces projets de vie figure le placement jusquâĂ majoritĂ© en famille dâaccueil. Tableau 1. DĂ©lais de placements prĂ©vus depuis 2007 par la LPJ Ăge de lâenfant Moins de 2 ans De 2 Ă 5 ans 6 ans et plus DurĂ©e maximale de placement 12 mois 18 mois 24 mois Gouvernement du QuĂ©bec, 2010 13 4Le premier avantage du placement est de protĂ©ger lâenfant. Lorsque le placement se transforme en placement Ă majoritĂ©, il permet aussi dâoffrir une stabilitĂ© Ă lâenfant tout en favorisant lâengagement Ă long terme des parents dâaccueil. Les jeunes qui ont Ă©tĂ© retirĂ©s de leur milieu dâorigine en raison de problĂšmes importants parlent des avantages Ă vivre en famille dâaccueil, notamment sur les plans scolaire, affectif et de la transmission de valeurs Robin, 2010 47. Toutefois, le placement peut aussi accroĂźtre la vulnĂ©rabilitĂ© de lâenfant en lâisolant de son rĂ©seau primaire Peirson et al., 2001. Cet isolement oblige les enfants Ă crĂ©er de nouvelles relations, Ă sâadapter Ă un autre mode de vie, Ă se soumettre Ă de nouvelles rĂšgles, Ă se confier Ă des inconnus, etc. Conseil permanent de la jeunesse, 2004a ; Groupe de travail sur la politique de placement en famille dâaccueil, 2000. Le placement risque aussi dâaccentuer les difficultĂ©s de ces jeunes sur les plans scolaire et psychologique p. ex. anxiĂ©tĂ©, dĂ©pression, etc. Carignan et al., 2009 ; Rutter, 2000. En outre, mĂȘme si ce ne sont pas tous les jeunes ayant vĂ©cu une expĂ©rience de placement qui ont des problĂšmes dâadaptation Ă lâĂąge adulte, des Ă©tudes rĂ©vĂšlent que les problĂšmes vĂ©cus par plusieurs dâentre eux avant et pendant le placement se poursuivent au-delĂ de lâĂąge de 18 ans Courtney et al., 2010 ; Goyette et Royer, 2009 ; Griffin, 2004. 5La prĂ©sente Ă©tude cherche Ă documenter la rĂ©alitĂ© familiale de 12 jeunes placĂ©s dans une famille dâaccueil Ă la suite dâune ordonnance de placement jusquâĂ leur majoritĂ© 18 ans, et ce, afin de dĂ©crire la composition de leur rĂ©seau familial, de cerner lâimportance des liens familiaux dâorigine et dâaccueil dans leur vie adulte et dâidentifier des Ă©lĂ©ments du contexte personnel, familial, social et culturel qui pourraient influencer le maintien ou non de ces liens. LâhypothĂšse formulĂ©e dans cette Ă©tude sous-entend que la reprĂ©sentation que les jeunes se font de leur rĂ©seau familial pourrait influencer la qualitĂ© des liens maintenus ou créés Ă la suite dâun placement jusquâĂ majoritĂ©. En outre, prĂ©cisons quâil nâa pas Ă©tĂ© demandĂ© aux jeunes de dĂ©finir leur rĂ©seau familial, mais plutĂŽt dâexpliquer qui fait partie de leur famille. Ătant donnĂ© que leurs reprĂ©sentations de la famille dĂ©passent la dĂ©finition traditionnelle fondĂ©e sur les liens biologiques ou dâadoption, la notion de rĂ©seau familial a Ă©tĂ© privilĂ©giĂ©e. Ainsi, la dĂ©finition de DĂ©coret 1998 oĂč une famille est constituĂ©e de toute personne se considĂ©rant comme faisant partie dâune famille a Ă©tĂ© retenue. Cette dĂ©finition de la famille, fondĂ©e davantage sur une appartenance symbolique que biologique, sous-tend alors quâun jeune peut sâaffilier Ă plus dâune famille Wendland et Gaugue-Finot, 2008 et ĂȘtre partie intĂ©grante dâun rĂ©seau familial plus vaste que celui imposĂ© par les liens dâorigine. Cette affiliation multiple du jeune Ă son rĂ©seau familial nâest pas sans rappeler lâimportance, dans un tel contexte, de la pluriparentalitĂ©, oĂč lâexercice de lâĂ©ducation et des soins dâun jeune peuvent notamment ĂȘtre partagĂ©s entre plus de deux adultes Marquet, 2010. 6Pour comprendre ces rĂ©alitĂ©s familiales, le vĂ©cu des jeunes a Ă©tĂ© documentĂ© par lâintermĂ©diaire dâune entrevue semi-dirigĂ©e ainsi que par la constitution de deux gĂ©nogrammes familiaux, lâun reprĂ©sentant leur rĂ©seau familial actuel et lâautre leur rĂ©seau familial pendant leur placement. Recension des Ă©crits 7Lorsque le retour de lâenfant auprĂšs de ses parents nâest pas possible, le directeur de la protection de la jeunesse DPJ, qui a pour rĂŽle dâassurer la protection des enfants dont la sĂ©curitĂ© ou le dĂ©veloppement est compromis, dĂ©termine, avec les parents et lâenfant, un projet de vie alternatif selon lâintĂ©rĂȘt et les besoins de lâenfant » Gouvernement du QuĂ©bec, 2010 17. Dans les cas oĂč le projet de vie alternatif consiste Ă placer lâenfant dans une famille dâaccueil jusquâĂ sa majoritĂ©, il nây a pas pour autant absence de contact entre lâenfant et sa famille dâorigine. Le droit de contact entre un parent et son enfant est inscrit dans la Loi sur la protection de la jeunesse ; seul le tribunal peut limiter ou retirer ce droit QuĂ©bec, 2014. Des recherches ont dâailleurs soulignĂ© le besoin des jeunes de conserver des liens avec leur famille dâorigine mĂȘme si celle-ci sâavĂšre dysfonctionnelle Beaudry et al., 2004, et dâautres Ă©tudes ont montrĂ© quâelle demeure une source de soutien pour plusieurs dâentre eux Courtney et Heuring, 2005. 8Le maintien des liens entre lâenfant et sa famille dâorigine aprĂšs le placement nâapporte cependant pas que des bĂ©nĂ©fices. Leathers 2003 a menĂ© des entrevues tĂ©lĂ©phoniques auprĂšs de la famille dâaccueil et du travailleur social de 199 enfants placĂ©s depuis prĂšs de quatre ans en moyenne. Elle souhaitait documenter les conflits dâaffiliation potentiels chez les jeunes ayant des contacts frĂ©quents avec leurs parents dâorigine. Ses rĂ©sultats montrent la difficultĂ© pour certains jeunes de conserver une bonne relation Ă la fois avec leurs parents dâorigine et leur famille dâaccueil. En effet, les enfants ayant une relation de qualitĂ© avec leurs parents dâorigine avaient une moins bonne relation avec leur famille dâaccueil, alors que ceux qui Ă©taient parvenus Ă dĂ©velopper de bonnes relations avec les deux familles Ă©taient plus Ă risque de vivre des conflits de loyautĂ©. De plus, plusieurs auteurs sâaccordent pour affirmer que lâimpact du placement sur le dĂ©veloppement des jeunes repose en grande partie sur la qualitĂ© des relations avec leurs familles dâorigine et dâaccueil Kufeldt et al., 2000 ; Potin, 2009 ; Stott et Gustavsson, 2010, ce qui nâest pas sans rappeler lâimportance que peut revĂȘtir la notion de pluriparentalitĂ© lors du placement Le Gall, 2010. Le maintien des liens entre lâenfant et son milieu dâorigine facilite lâadaptation de lâenfant Ă la situation de placement, le dĂ©veloppement de son identitĂ© et, Ă©ventuellement, le succĂšs de la rĂ©unification familiale Davis et al., 1996 ; Fanshell et Shinn, 1978 ; Gallaway et al., 1994 ; Simard et al., 1991 ; White et al., 1996, tous citĂ©s dans Beaudry et al., 2004 alors que le dĂ©veloppement de bonnes relations avec les parents dâaccueil favorise lâancrage dans la communautĂ© et la stabilitĂ© du placement Stott et Gustavsson, 2010. 9Par ailleurs, il sâavĂšre parfois difficile de maintenir lâimplication des parents auprĂšs de leur enfant lorsque ce dernier leur a Ă©tĂ© retirĂ© Poirier, 2000. Les visites se font plus frĂ©quentes en dĂ©but de placement, puis elles diminuent avec le temps. Plusieurs facteurs amĂšnent les parents Ă rĂ©duire la frĂ©quence des visites ou mĂȘme Ă cesser tout contact. Parmi ces facteurs, mentionnons une relation hostile ou critique avec la famille dâaccueil Oyserman et Benbenishty, 1992 ainsi que des problĂšmes financiers, de santĂ© physique et de santĂ© mentale Poirier, 2000. Des auteurs ajoutent que la distance gĂ©ographique contraint plusieurs parents Ă ne plus se dĂ©placer ou Ă diminuer la frĂ©quence des dĂ©placements Oyserman et Benbenishty, 1992 ; Poirier, 2000. Le temps de transport, les frais qui y sont associĂ©s ou encore lâimpossibilitĂ© de se dĂ©placer influencent leur dĂ©cision de diminuer ou mĂȘme de rompre les contacts avec leur enfant. Browne et Moloney 2002 indiquent Ă©galement que les promesses non tenues des parents dâorigine quant au fait de visiter leur enfant provoquent de la dĂ©ception et de la confusion chez ce dernier, sentiments avec lesquels la famille dâaccueil doit ensuite composer. Pourtant, mĂȘme si les jeunes ne maintiennent pas toujours une relation proximale ou de qualitĂ© avec leurs parents lors du placement, plusieurs conservent des liens avec leur famille dâorigine une fois quâils atteignent lâĂąge adulte Rutman et al., 2007 ; Wade, 2008. 10Selon la dĂ©finition du Conseil permanent de la jeunesse 2004b 59, une famille dâaccueil est constituĂ©e dâune ou deux personnes accueillant Ă leur domicile un maximum de neuf enfants en difficultĂ©. Son rĂŽle est de recrĂ©er un milieu de vie se rapprochant [âŠ] du milieu naturel, en ce sens quâil sâagit de recrĂ©er un milieu familial et des relations de type parental. » Dans cet esprit, elle sâassure de rĂ©pondre adĂ©quatement aux besoins de lâenfant et de favoriser son dĂ©veloppement ainsi que sa sĂ©curitĂ© Conseil permanent de la jeunesse, 2004b. La famille dâaccueil agit quotidiennement auprĂšs de lâenfant, ce qui la rend trĂšs influente auprĂšs de ce dernier Potin, 2009. Dâune part, elle peut faciliter lâinsertion de lâenfant en le considĂ©rant comme partie intĂ©grante de la famille Tremblay, 2007, dâautre part, elle peut provoquer un sentiment de diffĂ©renciation chez le jeune placĂ© en le comparant aux autres enfants de la famille Chapon-Crouzet, 2005. En ce sens, une famille dâaccueil exprimant des sentiments dâamour, de chaleur et dâempathie favorise davantage lâintĂ©gration des jeunes Conseil permanent de la jeunesse, 2004b. Au-delĂ de ces considĂ©rations, la capacitĂ© quâauront les jeunes Ă dĂ©velopper des liens significatifs avec leur famille dâaccueil jouera un rĂŽle important dans lâancrage de leur rĂ©seau de soutien futur Ahrens et al., 2011 ; Perry, 2006 ; Stott et Gustavsson, 2010 ; Wade, 2008. Rutman et ses collaborateurs 2007 soulignent quâun nombre important de jeunes mentionnent pouvoir compter sur leur famille dâaccueil afin de recevoir de lâaide matĂ©rielle ou du soutien Ă la fin du placement. Dans son analyse du parcours de placement de 53 adolescents, Tremblay 2007 indique que 68 % dâentre eux affirment que leur famille dâaccueil est leur famille de rĂ©fĂ©rence. Ce statut confĂ©rĂ© amĂšne plusieurs jeunes Ă demeurer en contact avec leur famille dâaccueil Ă lâĂąge adulte. 11Au moment de la transition Ă lâĂąge adulte, les jeunes qui ont Ă©tĂ© hĂ©bergĂ©s en famille dâaccueil jusquâĂ leur majoritĂ© sâavĂšrent plus vulnĂ©rables sur le plan des problĂ©matiques liĂ©es Ă la scolarisation, Ă lâemployabilitĂ© et aux habiletĂ©s de la vie quotidienne en gĂ©nĂ©ral Goyette et Turcotte, 2004. De plus, la sortie du systĂšme de protection Ă 18 ans les oblige Ă se prendre en charge de maniĂšre accĂ©lĂ©rĂ©e » par rapport aux jeunes de la population gĂ©nĂ©rale Richard, 2012. En outre, ces jeunes manquent souvent de prĂ©paration Ă la vie autonome ou ont des difficultĂ©s Ă crĂ©er des liens sociaux Collins et al., 2010. La consolidation du rĂ©seau familial des jeunes avant leur sortie des services sâavĂšre donc un Ă©lĂ©ment essentiel pour leur assurer de bonnes conditions de vie Ă lâĂąge adulte Collins et al., 2010 ; Poirier, 2000 ; Simard, 2007. Dans une Ă©tude oĂč il a examinĂ© le rĂ©seau social des jeunes placĂ©s, Perry 2006 a conceptualisĂ© la notion de soutien social en identifiant ses trois sources principales les acteurs gravitant autour des services sociaux intervenants, familles dâaccueil, la famille dâorigine parents, fratrie et les mentors adultes adultes significatifs, mais externes Ă la famille. Les jeunes bĂ©nĂ©ficiant des trois sources de soutien sâen sortiraient globalement mieux que ceux nâayant quâune seule source de soutien. MĂ©thodologie 12LâĂ©tude prĂ©sentĂ©e ici sâintĂ©resse au rĂ©seau familial de jeunes QuĂ©bĂ©cois ayant Ă©tĂ© placĂ©s jusquâĂ leur majoritĂ©. Ainsi, ce rĂ©seau a Ă©tĂ© explorĂ© par rapport Ă deux pĂ©riodes distinctes de leur parcours 1 pendant le placement en famille dâaccueil, de maniĂšre rĂ©trospective, et 2 au moment de lâentrevue, soit Ă partir de leur majoritĂ© jusquâĂ dix ans aprĂšs lâavoir atteinte. LâĂ©tude vise Ă mieux comprendre la place quây occupent leurs familles dâorigine et dâaccueil, principalement dans les premiĂšres annĂ©es suivant la fin du placement. La recherche sâappuie sur une mĂ©thodologie qualitative permettant dâaccĂ©der au sens que donnent les jeunes adultes Ă leur expĂ©rience familiale et aux processus relationnels qui sâopĂšrent avec leurs familles dâorigine et dâaccueil Deslauriers et KĂ©risit, 1997. 13La population Ă lâĂ©tude est composĂ©e de jeunes adultes de 18 ans et plus qui ont reçu une ordonnance de placement en famille dâaccueil jusquâĂ leur majoritĂ© 18 ans. Cette ordonnance a Ă©tĂ© prononcĂ©e en vertu de la Loi sur la protection de la jeunesse, soit lâune des lois qui rĂ©gissent les centres jeunesse du QuĂ©bec. Au cours de leur pĂ©riode de placement, les jeunes ont pu vivre dans une ou plusieurs familles dâaccueil ou passer dâune famille dâaccueil Ă un centre de rĂ©adaptation. 14Le recrutement des participants sâest effectuĂ© Ă lâaide dâun courriel envoyĂ© Ă lâensemble des Ă©tudiants et des employĂ©s de lâUniversitĂ© Laval n = 3. La FĂ©dĂ©ration des familles dâaccueil et des ressources intermĂ©diaires du QuĂ©bec FFARIQ a aussi participĂ© au recrutement en ciblant des familles dâaccueil pouvant nous mettre en contact avec des jeunes intĂ©ressĂ©s Ă participer n = 2. Des intervenants dâun organisme communautaire de la rĂ©gion de QuĂ©bec nous ont Ă©galement rĂ©fĂ©rĂ© des jeunes correspondant au profil recherchĂ© n = 3. Enfin, des participants ont Ă©tĂ© recrutĂ©s Ă partir dâun effet boule de neige n = 4. 15La collecte de donnĂ©es sâest appuyĂ©e sur un questionnaire sociodĂ©mographique permettant de dresser un profil gĂ©nĂ©ral des participants, ainsi que sur une entrevue individuelle semi-dirigĂ©e dâune durĂ©e approximative de 60 minutes. Les principaux thĂšmes abordĂ©s dans lâentrevue ont portĂ© sur lâimportance relative des liens familiaux dâorigine et dâaccueil dans le rĂ©seau familial des jeunes, sur les Ă©lĂ©ments qui ont facilitĂ© ou nui au maintien de ces liens, ainsi que sur la nature et la qualitĂ© du soutien que les jeunes reçoivent ou souhaiteraient recevoir de la part de leur famille dâorigine ou dâaccueil. Au cours des entrevues, nous avons construit deux gĂ©nogrammes avec chacun des participants. La construction du premier a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e Ă la suite de la question suivante pouvez-vous nommer les personnes qui font partie de votre famille actuelle ? Le deuxiĂšme Ă©tait Ă©laborĂ© en demandant aux participants de penser Ă ceux qui faisaient partie de leur famille entre le dĂ©but et la fin de leur placement. Ă partir de ces gĂ©nogrammes, nous avons discutĂ© de la composition du rĂ©seau familial des jeunes en identifiant les personnes qui y sont incluses, et celles qui en sont exclues. Ces personnes pouvaient tout autant provenir du milieu dâorigine des jeunes interrogĂ©s que de leur milieu dâaccueil, des organismes quâils ont frĂ©quentĂ©s ou encore de leur cercle dâamis. Pour McGoldrick et Gerson 1990 19, le gĂ©nogramme est une façon de dresser lâarbre gĂ©nĂ©alogique dâune famille. Il contient des informations sur les membres de cette famille et sur leurs relations ». PrĂ©cisons toutefois que dans le cadre de la prĂ©sente Ă©tude, le gĂ©nogramme sâest avĂ©rĂ© ĂȘtre davantage un outil permettant de faciliter la discussion et de schĂ©matiser des liens parfois complexes Ă saisir. 16Quant Ă lâanalyse des donnĂ©es, elle a Ă©tĂ© effectuĂ©e en respectant les principes de lâanalyse de contenu telle que prĂ©sentĂ©e par Mayer et Deslauriers 2000. Une premiĂšre catĂ©gorisation du matĂ©riel a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e par une professionnelle de recherche, pour ĂȘtre ensuite validĂ©e par une seconde professionnelle de recherche et la chercheuse principale. Lâanalyse a cherchĂ© Ă dĂ©gager des tendances ou des trajectoires particuliĂšres permettant dâexpliquer le sens que donnent les jeunes aux liens familiaux quâils ont maintenus ou non et ceux quâils ont créés au fils du temps. Tous les membres de lâĂ©quipe de recherche ont Ă©tĂ© activement impliquĂ©s dans les Ă©tapes entourant lâanalyse des donnĂ©es et les rĂ©sultats ont Ă©tĂ© discutĂ©s afin de sâassurer quâils correspondent prĂ©cisĂ©ment au sens donnĂ© par les participants. 17Pour cette Ă©tude, un Ă©chantillon de 12 jeunes adultes volontaires trois garçons, neuf filles ĂągĂ©s de 18 et 28 ans a Ă©tĂ© recrutĂ©. Tous ont Ă©tĂ© hĂ©bergĂ©s en famille dâaccueil Ă la suite dâune ordonnance de placement jusquâĂ leur majoritĂ© et quatre ont aussi expĂ©rimentĂ© un ou des passages en centre de rĂ©adaptation. La section qui suit prĂ©sente une brĂšve description des participants. Description des participants 1 La famille dâaccueil spĂ©cifique, ou de proximitĂ©, exerce ses activitĂ©s auprĂšs dâun enfant qui lui ... 2 Tous les prĂ©noms ont Ă©tĂ© changĂ©s afin de prĂ©server la confidentialitĂ© des propos et lâanonymat des ... 18Durant le placement, deux jeunes ont Ă©tĂ© hĂ©bergĂ©s dans une famille dâaccueil spĂ©cifique1 AnaĂŻs2 et Juliette. Dans le cas dâAnaĂŻs, la derniĂšre famille dâaccueil Ă©tait celle de sa cousine maternelle alors que Juliette a Ă©tĂ© confiĂ©e Ă une tante maternelle durant toute la durĂ©e de son placement. Pour sa part, Emrick a Ă©tĂ© adoptĂ© un peu avant ses deux ans et il considĂšre cette famille adoptive comme Ă©tant sa famille dâorigine. Depuis la fin du placement, deux jeunes ont donnĂ© naissance Ă un enfant Clara et Ălisabeth, trois ont connu des Ă©pisodes de vie dans la rue Clara, Ălisabeth et Guillaume et un a Ă©tĂ© incarcĂ©rĂ© pendant plus dâun an Guillaume. Le tableau suivant prĂ©sente une description sommaire des participants. Tableau 2. Description des participants de lâĂ©tude Nom Ăge au moment de lâĂ©tude Ăge au moment du placement Nombre de familles dâaccueil Passage en centre de rĂ©adaptation AmĂ©lia 25 7 4 Non AnaĂŻs 23 12 3 Non Ariane 23 10 6 Non Clara 23 9 3 Oui Ălisabeth 23 6 10 Oui ĂloĂŻse 28 14 5 Oui Emrick 18 6 1 Non Florence 26 15 1 Non Guillaume 20 13 6 Oui Juliette 20 11 1 Non Myriam 18 6 1 Non Nathan 18 Ne sait pas 3 ou 4 Non RĂ©sultats 19La reprĂ©sentation que les jeunes se font de leur rĂ©seau familial actuel sâavĂšre particuliĂšrement diversifiĂ©e. Si certains continuent dâidentifier leurs parents dâorigine comme faisant partie de leur cellule familiale, dâautres nâont pas cherchĂ© Ă reprendre contact avec eux aprĂšs leur sortie des services. Les donnĂ©es permettent aussi dâexplorer le soutien que ces jeunes reçoivent au moment de leur Ă©mancipation de la part de leurs familles dâaccueil et dâorigine. La perception des diffĂ©rents types de soutien reçus et des personnes leur apportant ce soutien lors du passage Ă la vie adulte apparaissent Ă©galement trĂšs diversifiĂ©es. PrimautĂ© des liens dâorigine? 20Bien que le rĂ©seau familial actuel des jeunes interrogĂ©s diffĂšre, leur discours laisse entrevoir quâil se construit Ă partir du sens quâils donnent Ă leurs liens dâorigine. La moitiĂ© des jeunes ont parlĂ© spontanĂ©ment de vraie » famille ou de lâimportance symbolique des liens biologiques ou dâorigine. Maman, câest maman, on en a une maman. On nâen a pas 10 des mamans, on en a une. Une vraie. Ălizabeth, 23 ans ; placĂ©e Ă 6 ans, elle a vĂ©cu environ 10 placements diffĂ©rents, dont un en centre de rĂ©adaptation. Je lui [pĂšre] ouvrirais sĂ»rement [la porte], par rapport que ça reste que câest ta vraie famille [âŠ]. Florence, 26 ans ; elle se signale elle-mĂȘme Ă lâĂąge de 15 ans, moment Ă partir duquel elle vivra en famille dâaccueil. 21Aujourdâhui, 5 des 12 jeunes interrogĂ©s Myriam, Clara, Nathan, Emrick et AnaĂŻs incluent leur pĂšre ou leur mĂšre dâorigine dans leur rĂ©seau familial. Cependant, la plupart les avaient exclus pendant la pĂ©riode du placement. Pour plusieurs, la fin du placement a favorisĂ© ou permis la reprise des contacts, de mĂȘme que le dĂ©veloppement des liens avec leurs vrais » parents, câest-Ă -dire leurs parents dâorigine. 22Plusieurs participants ont choisi dâexclure leurs parents dâorigine de leur rĂ©seau familial actuel n=7. Parmi ces derniers, cinq ont refusĂ© dĂšs leur enfance ou leur adolescence de les considĂ©rer. Par contre, mĂȘme si certains de ces jeunes excluent leurs parents dâorigine de leur rĂ©seau familial actuel, cela ne veut pas dire quâils nâont pas de contact avec eux. Câest le cas de Juliette, qui a Ă©tĂ© placĂ©e dans la mĂȘme famille dâaccueil spĂ©cifique de 11 Ă 18 ans, et qui a dĂ©cidĂ© de rencontrer sa mĂšre aprĂšs neuf annĂ©es sans aucun contact. Elle explique quâelle nâa que trĂšs peu dâestime pour sa mĂšre, mais quâelle est prĂȘte Ă la rencontrer dans ce qui sâapparente Ă une dĂ©marche de pardon. Elle ne la considĂšre pas pour autant comme un membre de sa famille actuelle, mais elle est ouverte Ă la rencontrer et Ă Ă©couter son point de vue. Notons quâelle pourrait, dit-elle, envisager une dĂ©marche similaire auprĂšs de son pĂšre. Toutefois, il est possible de se demander pourquoi, malgrĂ© lâexclusion de sa mĂšre de son rĂ©seau et la relation tendue, les contacts se maintiennent. Le sens donnĂ© aux liens dâorigine ou de sang ou leur importance symbolique peuvent-ils expliquer en partie cette situation ? Dâautres Ă©tudes seront nĂ©cessaires pour rĂ©pondre clairement Ă cette question. 23Par ailleurs, certains des jeunes rencontrĂ©s rappellent que les liens dâorigine ne sont pas les seuls Ă ĂȘtre importants. Parmi eux, AmĂ©lia a connu quatre familles dâaccueil diffĂ©rentes, dont une qui lâa accueillie de 12 Ă 18 ans. Pour elle, sa famille est dâabord celle-ci, qui lâa Ă©levĂ©e. Nâayant plus de contact avec sa famille dâorigine, elle considĂšre aujourdâhui ses parents et sa fratrie dâaccueil comme Ă©tant sa seule famille. Quoiquâil y en a qui pensent ah, câest ta mĂšre biologique, les liens du sang, câest plus fort que tout », moi je ne suis pas dâaccord avec ça, câest ma famille [dâaccueil] qui mâa Ă©levĂ©e, câest elle ma famille. AmĂ©lia, 25 ans ; placĂ©e de 7 Ă 18 ans dans 4 familles dâaccueil diffĂ©rentes, dont la mĂȘme famille de 12 Ă 18 ans. 24Si plusieurs excluent leurs parents dâorigine de leur rĂ©seau familial, il semble que ce soit diffĂ©rent pour ce qui est de la fratrie. En effet, bien que certains jeunes nâaient pas Ă©tĂ© placĂ©s avec leur fratrie Juliette et Ariane ou que celle-ci nâait pas Ă©tĂ© placĂ©e du tout Clara, Emrick, Florence, il ressort de nos rĂ©sultats que la force de ces liens rĂ©siste Ă lâabsence de contact durant le placement et mĂȘme, pour une participante, Ă des abus perpĂ©trĂ©s par un membre de sa fratrie. Aujourdâhui, tous ces participants sont en contact avec leur fratrie et la considĂšrent comme partie intĂ©grante de leur famille. Mentionnons aussi quâInternet sâest avĂ©rĂ© un outil de retrouvailles efficace pour plusieurs des jeunes rencontrĂ©s, notamment pour Emrick, qui a profitĂ© de la levĂ©e de lâinterdit de contact avec sa famille dâorigine pour renouer avec elle. Jâai toujours voulu les retrouver, câest juste que jâavais un interdit de contact, jusquâĂ tant que jâaie 18 ans. Jâai attendu longtemps, pis Ă un moment donnĂ©, je suis allĂ© sur le site oĂč tout le monde va, je suis allĂ© sur Facebook, pis jâai tapĂ© [leur] nom. Emrick, 18 ans ; placĂ© de 6 Ă 18 ans. 25Parmi les six jeunes qui mentionnent avoir des frĂšres et sĆurs Myriam, Juliette, Ariane, Clara, Emrick, Florence, tous incluent au moins lâun dâentre eux dans leur rĂ©seau familial. En outre, si la plupart affirment que le lien a Ă©tĂ© difficile Ă maintenir Ă lâadolescence Clara, Ariane, Florence, Juliette, Emrick, ils sont unanimes quant Ă lâimportance de les intĂ©grer aujourdâhui Ă leur quotidien. Toutefois, la forme, la qualitĂ© et la quantitĂ© des contacts varient dâun jeune Ă lâautre, et ce, Ă lâintĂ©rieur dâune mĂȘme fratrie. Par exemple, le lien est vraiment fort pour Ariane alors que pour Juliette, le lien qui existe se limite Ă des contacts sur les mĂ©dias sociaux. Pour les demi-fratries, il en va tout autrement. Les trois participants ĂloĂŻse, Guillaume, Ălizabeth qui ont dĂ©clarĂ© avoir une demi-fratrie ne lâincluent pas dans leur rĂ©seau familial, et ce, mĂȘme sâils ont des contacts occasionnels avec elle. Quant Ă ceux qui nâont pas de fratrie ou de demi-fratrie Nathan, AmĂ©lia, AnaĂŻs, ils intĂšgrent tous Ă leur rĂ©seau familial des membres de leur famille dâorigine, sans que ce soit nĂ©cessairement leurs parents. Il peut sâagir dâune tante, dâun grand-parent, dâun cousin, etc. 26Les propos que tiennent les jeunes ne sont donc pas sans rappeler la primautĂ© des liens dâorigine sur toute autre forme de liens quâils incluent ou excluent leur famille dâorigine dans le rĂ©seau familial, ils en parlent tous comme dâun idĂ©al, que cet idĂ©al soit Ă leur portĂ©e ou non. MĂȘme lorsque les membres de leur famille dâorigine sont absents de leur vie actuelle, les participants semblent garder une porte entrouverte pour eux. QualitĂ© des liens créés 27Lorsque lâon examine lâimportance quâaccordent les jeunes adultes Ă leur famille dâaccueil, on sâaperçoit que lâexpĂ©rience de chacun est marquĂ©e par sa propre histoire. Si cinq jeunes Myriam, Nathan, AmĂ©lia, Ălizabeth, AnaĂŻs incluent encore des membres de leur famille dâaccueil dans leur rĂ©seau familial actuel, sept Florence, Emrick, Juliette, Ariane, Clara, ĂloĂŻse, Guillaume ont choisi de les maintenir Ă lâextĂ©rieur de ce rĂ©seau. Lâabsence des parents dâorigine ou leur prĂ©sence limitĂ©e pourrait inciter les jeunes Ă trouver une alternative familiale » auprĂšs de personnes quâils Ă©lisent et Ă crĂ©er des liens de confiance avec eux. Câest le cas dâAmĂ©lia et dâĂlizabeth, qui accordent Ă leur famille dâaccueil une place quasi exclusive dans leur rĂ©seau familial. En fait, Ă son rĂ©seau familial, AmĂ©lia nâajoute quâune tante biologique, et Ălizabeth ajoute son conjoint et leur bĂ©bĂ© placĂ© lui-mĂȘme en famille dâaccueil. 28En outre, un Ă©lĂ©ment qui semble influencer le choix des jeunes dâinclure ou dâexclure des membres de leur famille dâaccueil dans leur rĂ©seau familial est liĂ© Ă la qualitĂ© du lien créé. Les jeunes qui considĂšrent ne pas avoir dĂ©veloppĂ© de relations de qualitĂ© avec eux ou qui ne se sont jamais sentis comme faisant partie de leur famille dâaccueil ont plutĂŽt exclu ces personnes de leur rĂ©seau familial. Ă lâopposĂ©, deux jeunes venant tout juste dâatteindre leur majoritĂ© Myriam et Nathan mentionnent demeurer attachĂ©s Ă leur famille dâaccueil, principalement Ă leur mĂšre dâaccueil. Pour eux, cette famille reprĂ©sente la stabilitĂ© dans leur vie et inclut des personnes qui, croient-ils, seront toujours lĂ pour les soutenir. Dâautres Ă©tudes seront toutefois nĂ©cessaires afin de vĂ©rifier dans quelle mesure ces liens forts Ă©volueront dans le sens attendu par ces deux jeunes. Ma famille dâaccueil, ce nâest pas nâimporte laquelle ! Tâen as que tâas pas le droit de sortir, tâas pas le droit de voir personne, il y a beaucoup de restrictions. [Ma mĂšre dâaccueil] en avait des restrictions, mais dans la maison, puis elle avait quand mĂȘme une certaine ouverture. Moi je trouve que câĂ©tait parfait, parfait, parfait, parce que je serais pas oĂč je suis rendu prĂ©sentement si jâavais pas rencontrĂ© cette personne-lĂ . Comme on dit, il nâarrive jamais rien pour rien non plus. Mais câest grĂące Ă elle que jâai eu mon permis de conduire, que jâai eu une job stable, pis elle est avec moi Ă 100 %. Nathan, 18 ans ; placĂ© tĂŽt dans lâenfance. 29Certains jeunes, comme Ălizabeth, ont pu inclure des membres dâune de leurs familles dâaccueil dans leur rĂ©seau familial aprĂšs avoir fait la rencontre de LA personne qui leur a permis de se sentir bien. Ălizabeth explique que tout au long de son enfance, elle est passĂ©e dâune famille dâaccueil Ă lâautre. Selon sa perception, personne ne voulait rĂ©ellement la garder sous son toit. Or, Ă 14 ans, lorsquâelle est arrivĂ©e chez France, elle a senti quâenfin, elle pouvait appartenir Ă une famille. Depuis ce jour, France fait figure de mĂšre pour cette jeune femme. AussitĂŽt que je suis rentrĂ©e chez France, je me suis sentie bien. Jâavais jamais fait ça dans une famille dâaccueil, mais chez elle, jâĂ©tais dĂ©jĂ rendue dans le frigidaire [Rires] [âŠ] [Pendant mon placement chez France], je sortais, je fuguais, je rentrais. Tu comprends? [Rires] Mais ce nâĂ©tait pas pour faire chier France! Je nâĂ©tais tellement pas habituĂ©e dâĂȘtre aimĂ©e par quelquâun que dans ma tĂȘte, ĂȘtre aimĂ©e lĂ , jâĂ©tais en train de virer folle. Je ne savais plus quoi faire, sĂ©rieux. Ălisabeth, 23 ans ; placĂ©e Ă 6 ans, elle a vĂ©cu environ 10 placements diffĂ©rents, dont un en centre de rĂ©adaptation. 30Ă lâinverse, les jeunes ĂloĂŻse, Juliette, Emrick, Ariane, Clara, Guillaume qui considĂšrent ne pas avoir créé de relations de qualitĂ© avec des membres de leur famille dâaccueil, ou qui ne sây sont jamais sentis Ă lâaise, ont plutĂŽt exclu ces personnes de leur rĂ©seau familial. Câest le cas notamment dâĂloĂŻse. Non, en fait, je nâai pas gardĂ© de liens avec aucune de mes familles [dâaccueil]. Je suis sĂ»re que je verrais nâimporte qui, de nâimporte quelle famille, on ne serait pas fĂąchĂ©s de se voir, mais non, jâai pas gardĂ© de liens. Pour toutes les familles dâaccueil oĂč jâĂ©tais, jâĂ©tais plus comme une Ă©trangĂšre. Moi jâai Ă©tĂ© placĂ©e dans des familles dâaccueil temporaires [et rĂ©guliĂšres, mais elle Ă©tait dĂ©placĂ©e en raison de ses comportements], puis il y a dâautres personnes qui Ă©taient lĂ en permanence. ĂloĂŻse, 28 ans ; placĂ©e Ă 14 ans, elle a vĂ©cu dans cinq familles diffĂ©rentes et dans un centre de rĂ©adaptation. 31Quatre jeunes ĂloĂŻse, Clara, Guillaume et Ălisabeth, aprĂšs avoir frĂ©quentĂ© plusieurs familles dâaccueil, ont vĂ©cu une partie de leur placement en centre de rĂ©adaptation. Pour la plupart, ils ne gardent pas de souvenirs positifs de ces familles, sauf pour Ălisabeth qui en conserve quelques-uns, mais uniquement de sa derniĂšre famille dâaccueil. Dâautres, sans nĂ©cessairement garder de mauvais souvenirs, nâont pu sâattacher ni sâidentifier Ă leur famille dâaccueil. Les multiples placements et dĂ©placements ont pu teinter le vĂ©cu de certains ni ĂloĂŻse ni Ariane ne peuvent sâidentifier Ă lâune de leurs familles dâaccueil. Ariane explique quâelle ne sâest jamais sentie chez elle et les nombreuses transitions ont fait en sorte quâaucun lien nâa Ă©tĂ© maintenu avec personne. En ce sens, elle ajoute Jâavais lâhabitude de dire que les familles dâaccueil, câest comme du lait en poudre ça fait la job, mais câest pas trĂšs bon. [Rires] On ne sent pas quâils nous aiment. On ne sent pas quâil y a de lâaffection envers nous pis on ne comprend pas⊠Ariane, 23 ans ; placĂ©e Ă 10 ans, elle a vĂ©cu dans six familles dâaccueil diffĂ©rentes. 32Les parcours des jeunes de lâĂ©tude laissent entrevoir que divers Ă©lĂ©ments comme le fait dâavoir quittĂ© rĂ©cemment ou non les services dâhĂ©bergement ou la distance gĂ©ographique de leur lieu dâaccueil influencent au fil du temps la relation avec la famille dâaccueil. Nos rĂ©sultats suggĂšrent Ă©galement trois scĂ©narios lorsque les contacts avec la famille dâorigine reprennent Ă la sortie des services comme câest le cas pour Nathan et Myriam 1 les liens avec la famille dâorigine pourraient prendre toute la place ; 2 les liens avec la famille dâaccueil pourraient demeurer intacts malgrĂ© les retrouvailles avec la famille dâorigine ou 3 les deux familles pourraient conserver une place importante dans le rĂ©seau familial. Les rĂ©sultats de lâĂ©tude ne permettent pas dâavancer ce qui contribuera Ă choisir un scĂ©nario plutĂŽt quâun autre. Cependant, il semble ressortir des rĂ©sultats que la qualitĂ© des liens Ă©tablis avec les membres de la famille dâaccueil favorise lâinclusion de cette derniĂšre dans le rĂ©seau familial des jeunes interrogĂ©s, bien que ces liens puissent prendre diverses formes selon les parcours de vie des jeunes. Soutien lors de la transition Ă lâĂąge adulte 33Le soutien social et familial lors de la transition Ă la vie adulte est essentiel Ă la rĂ©ussite de cette Ă©tape Crost et al., 2010 ; Dumaret et al., 2011. Les jeunes de lâĂ©tude ont parlĂ© du soutien quâils ont reçu lors de cette transition, ainsi que de celui quâils reçoivent encore aujourdâhui. Le type de soutien lors de leur Ă©mancipation prend plusieurs formes. Si les parents dâaccueil sont particuliĂšrement prĂ©sents au moment de la transition vers la vie adulte n=7, la famille dâorigine parent, fratrie, famille Ă©largie y participe Ă©galement n=3. Un jeune a pu se tourner vers des organismes communautaires, deux ont prĂ©fĂ©rĂ© se dĂ©brouiller seuls au moment de cette Ă©tape charniĂšre. De plus, mĂȘme si les parents dâorigine sont exclus du rĂ©seau familial de certains jeunes, ils semblent tout de mĂȘme offrir un soutien Ă©motionnel Ă©coute, conseils, suggestions, etc. n=9 et instrumental aide concrĂšte, matĂ©rielle, financiĂšre, etc. n=6 important. Par exemple, Guillaume considĂšre nâavoir aucun lien significatif avec sa mĂšre dâorigine et elle ne fait pas partie de son rĂ©seau familial. Pourtant, il voit sa mĂšre Ă lâoccasion et reçoit du soutien de sa part. Question Est-ce quâil y a [dâautres personnes vers lesquelles] tu peux te tourner ? RĂ©ponse Non. Pas grand monde, Ă part ma mĂšre, quand jâpeux la voir. Q Tu as encore le droit de la voir? R Ouais. Ben, on se voit en cachette, mettons [parce quâil y a un interdit de contact]. Q Pis quâest-ce quâelle fait pour toi, ta mĂšre, quand vous vous voyez ? R Elle mâapporte une paire de souliers, on sâen va manger au restaurant, on fait des petites affaires de mĂȘme, on va chez Costco, on sort un peu dans les boutiques, des affaires de mĂȘme... Guillaume, 20 ans ; entre 13 et 15 ans, il a vĂ©cu dans six familles diffĂ©rentes avant de se retrouver en centre de rĂ©adaptation de 15 Ă 18 ans. 34Les propos des jeunes rencontrĂ©s suggĂšrent quâau moment de la transition, les parents dâaccueil apportent un soutien instrumental et Ă©motionnel qui participe, dans certains cas, Ă renforcer leurs liens avec les jeunes. Parmi ces derniers, sept Juliette, Myriam, Nathan, AmĂ©lia, Ălisabeth, Emrick, Florence pensent spontanĂ©ment Ă leur famille dâaccueil lorsquâil est question de soutien. Dâailleurs, mis Ă part Ălisabeth, qui nâa pas de domicile fixe, tous se sont tournĂ©s vers leurs parents dâaccueil lorsquâest venu le temps de trouver un endroit oĂč se loger Ă la sortie des services dâaccueil. En effet, lors de la transition vers lâĂąge adulte, ces jeunes ont pu bĂ©nĂ©ficier de lâappui de leurs parents dâaccueil, principalement de la mĂšre, qui sâest assurĂ©e quâils ne manquent de rien. Par exemple, AmĂ©lia a trouvĂ© chez ses parents dâaccueil un appui solide, un soutien sur lequel elle peut toujours compter. Ils mâont tout le temps soutenue. JâĂ©tais en appartement, il y a des bouts que câĂ©tait pas facile, parce que je devais travailler. Jâavais des prĂȘts et bourses, pis jâavais mon revenu dâemploi. Je me souviens quâĂ un moment donnĂ© jâavais des mĂ©dicaments, jâĂ©tais malade et Luce avait payĂ© mes mĂ©dicaments. Elle mâavait achetĂ© un manteau dâhiver, elle a continuĂ© [âŠ] Question Puis quand tu as besoin dâun conseil, quand tâas besoin de soutien Ă©motionnel, vers qui tu vas te tourner ? RĂ©ponse Maman [mĂšre dâaccueil] [âŠ]. AmĂ©lia, 25 ans ; placĂ©e de 7 Ă 18 ans dans 4 familles dâaccueil diffĂ©rentes, dont la mĂȘme famille de 12 Ă 18 ans. 35Enfin, certains jeunes ont un rĂ©seau de soutien beaucoup plus Ă©laborĂ© que dâautres. Aux trois plus jeunes Nathan, Myriam et Emrick, les membres de leurs familles dâaccueil et dâorigine offrent un soutien complĂ©mentaire. Pour les plus ĂągĂ©s, le conjoint, les amis et leur famille ainsi que les services sociaux ou organismes communautaires peuvent ĂȘtre sollicitĂ©s pour prendre le relais lorsque la famille dâorigine ou dâaccueil est peu ou moins disponible. Enfin, le soutien des familles dâaccueil et dâorigine semble Ă©voluer avec la situation personnelle et familiale des jeunes. En effet, le soutien offert par la famille dâaccueil peut diminuer si la relation sâeffrite avec le temps, tandis que celui de la famille dâorigine peut augmenter avec la reprise des contacts et le resserrement des liens. Entraves au soutien 36Les rĂ©sultats de lâĂ©tude laissent entrevoir que les multiples dĂ©placements en famille dâaccueil, tout comme les difficultĂ©s dâintĂ©gration et dâattachement Ă ces familles, pourraient ĂȘtre des entraves au soutien. En effet, parmi ceux qui nâont jamais rĂ©ussi Ă crĂ©er de liens avec leur famille dâaccueil ou qui ont Ă©tĂ© dĂ©placĂ©s Ă plusieurs reprises, trois ĂloĂŻse, Guillaume, Ălisabeth ont tout particuliĂšrement de la difficultĂ© Ă demander de lâaide. Sur le plan relationnel, ils sont plus isolĂ©s et disent avoir peur de dĂ©ranger leur entourage. Tous les trois rapportent sâaider par eux-mĂȘmes et ne pas vouloir faire appel Ă quiconque. Cependant, il semble se dĂ©gager une certaine souffrance lorsquâils abordent le sujet. [Silence, longue rĂ©flexion] Je suis quelquâun qui parle beaucoup et qui est trĂšs sociable, mais je ne suis pas quelquâun qui tient des liens serrĂ©s en amitiĂ©. [Silence] Câest peut-ĂȘtre plus que jâai peur de⊠peur de dĂ©ranger [Silence] Tu mâexcuses si je pleure. [âŠ] Je sais que les gens autour de moi, si je leur demandais de lâaide, ils mâaideraient. Mais, je ne veux pas profiter. Je veux essayer de mâen sortir par moi-mĂȘme. [Pleurs] Dans le fond, Ă chaque fois que je me dis que jâaurais besoin dâaide, au lieu de le demander, je me dis toujours que mon cas nâest pas si pire que ça, que je suis sĂ»re dans le fond, quâil y a des gens qui ont plus de difficultĂ© que moi. Pas comme si je ne mĂ©ritais pas de me faire aider, mais plus comme si ma situation le mĂ©ritait pas⊠ĂloĂŻse, 28 ans ; placĂ©e Ă 14 ans, elle a vĂ©cu dans cinq familles diffĂ©rentes et dans un centre de rĂ©adaptation. 37Pour ce qui est de Guillaume, il prĂ©fĂšre se dĂ©brouiller seul et ne dĂ©pendre de personne. Toutefois, il identifie quelques organismes communautaires pouvant rĂ©pondre Ă certains besoins de base alimentation, hĂ©bergement. Ă [nom de lâorganisme communautaire], câest dur un peu, mais pas trop dur pour moi lĂ . Je suis avec du monde qui sont comme moi, je suis bien entourĂ©. [âŠ] [Les intervenants] sont capables de parler, sont capables de jaser, sont capables de communiquer, sont capables de te dĂ©brouiller, si tâas besoin de quelque chose, tu viens ici pis tout va bien. Guillaume, 20 ans ; entre 13 et 15 ans, il a vĂ©cu dans 6 familles diffĂ©rentes avant de se retrouver en centre de rĂ©adaptation de 15 Ă 18 ans. 38Par ailleurs, cette hĂ©sitation Ă demander de lâaide aprĂšs la sortie des services est constatĂ©e mĂȘme chez des jeunes qui ont dĂ©veloppĂ© des liens avec leurs parents dâaccueil. En fait, les jeunes ne semblent pas tout Ă fait Ă lâaise de demander du soutien Ă des personnes autres que leurs parents dâorigine, comme si le soutien devait nĂ©cessairement provenir de ces derniers. Par exemple, mĂȘme si Ariane identifie sa sĆur ou son conjoint comme pouvant lâĂ©pauler, elle prĂ©fĂšre se dĂ©brouiller seule et ne dĂ©pendre de personne. Quand je me retourne vers ma sĆur, câest un dĂ©placement de problĂšme, parce quâelle nâa pas plus de ressources que moi. Mais en mĂȘme temps, au fil des annĂ©es, on a toutes les deux lâimpression dâĂȘtre trop demandantes pour notre entourage. Tu leur demandes des choses que câest pas le genre de choses que tu devrais leur demander. Ăa te met mal Ă lâaise, comme avec mon dernier chum, avec qui je ne suis plus, mais qui mâa dĂ©mĂ©nagĂ©e Ă maintes et maintes reprises. Ăa me met mal de lui demander parce que je sais que ça serait supposĂ© ĂȘtre mes parents qui sâoccupent de ça. Tu te retrouves dans des situations oĂč tâes tout le temps mal Ă lâaise⊠Ariane, 23 ans ; placĂ©e Ă lâĂąge de 10 ans, elle a vĂ©cu dans six familles dâaccueil diffĂ©rentes. 39Ă travers ces propos, on constate que malgrĂ© la prĂ©sence de ressources, les jeunes interrogĂ©s peuvent avoir de la difficultĂ© Ă demander de lâaide. Certains ont dĂ©veloppĂ© un discours qui valorise leur autonomie, alors que dâautres semblent regretter lâabsence de parents » dâorigine dans leur vie puisque, selon certains, ce sont eux qui devraient naturellement » leur apporter du soutien. Discussion 40Des Ă©tudes rĂ©alisĂ©es dans des contextes familiaux diffĂ©rents Le Gall et Bettahar, 2001 ; Ouellette, 1998 ; Ouellette et al., 2001 ; Parent et Robitaille 2005 ; Parent et al., 2007 ; 2008 ; 2012 soulignent quâil demeure difficile pour des Occidentaux de concevoir quâil puisse exister plus de deux figures parentales pour un mĂȘme enfant. Dans la prĂ©sente Ă©tude, nous Ă©mettons lâhypothĂšse selon laquelle cette conception pourrait influencer la qualitĂ© des liens qui sont maintenus ou créés par les jeunes Ă la suite dâun placement jusquâĂ majoritĂ©. Dans des situations de double affiliation, cette conception des liens familiaux peut avoir une influence sur la qualitĂ© des liens construits entre un enfant et ses figures parentales ainsi que sur les attentes rĂ©ciproques en termes de soutien Parent et al., 2008 ; 2012. DualitĂ© des liens ou supplĂ©ance? 41Le Gall 2010 75 mentionne que le placement en famille dâaccueil amĂšne les jeunes Ă vivre dans une situation de supplĂ©ance familiale et donc de vivre avec deux familles lâune avec laquelle ils ont un lien filial, et quâils voient ponctuellement ou rĂ©guliĂšrement selon les cas, et une autre qui leur est Ă©trangĂšre, mais devient avec le temps leur famille sociale, celle-ci sâadditionnant Ă la premiĂšre, en raison de la supplĂ©ance quâelle assure ». Dans un tel contexte, la pluriparentalitĂ© est dĂ©crite comme Ă©tant le partage entre plus de deux adultes de la responsabilitĂ© et de lâexercice de lâĂ©ducation et des soins envers un enfant » Marquet, 2010 62. En outre, la pluriparentalitĂ© faciliterait lâadaptation des jeunes lors dâun placement Le Gall, 2010 et serait le rĂ©sultat de la crĂ©ation de liens positifs entre les jeunes et leurs parents dâaccueil Chapon-Crouzet, 2005. Bien que la notion de pluriparentalitĂ© apparaisse comme un idĂ©al Ă atteindre dans un contexte de placement, les rĂ©sultats de notre Ă©tude montrent quâelle ne se transpose pas facilement dans le quotidien des participants. Les jeunes de notre Ă©chantillon semblent adhĂ©rer davantage Ă une logique de substitution, et ce, non seulement lors du placement, mais Ă©galement aprĂšs leur sortie des services. Ainsi, AmĂ©lia est la seule Ă nommer ses parents dâaccueil et dâorigine comme faisant partie de sa famille durant son placement, alors quâelle ne retient que ses parents dâaccueil dans son rĂ©seau familial actuel. Cadoret 2001 explique que les enfants hĂ©bergĂ©s en famille dâaccueil sont placĂ©s au centre dâune rivalitĂ© familiale qui oppose les parents dâorigine et dâaccueil, ce qui ne favorise pas le dĂ©veloppement dâune complĂ©mentaritĂ© parentale. Il peut donc ĂȘtre difficile pour eux de concevoir la possibilitĂ© dâune pluriparentalitĂ© ou dâespĂ©rer quâelle soit mise en place dans un tel contexte. Les notions de vraie » famille et de vrais » parents 42Le discours sur la famille tenu par les jeunes rencontrĂ©s illustre lâidĂ©e quâil existerait une vraie » famille, celle quâils dĂ©finissent Ă partir des liens de sang ou dâorigine. La plupart des entretiens rĂ©alisĂ©s dans le cadre de lâĂ©tude viennent en effet remettre en question lâidĂ©e selon laquelle la notion de famille Ă©voluerait aujourdâhui vers la famille Ă©lective Le Gall, 2010. Citant les travaux de Fine 1998, Le Gall 2010 suggĂšre que les enfants sont de plus en plus amenĂ©s Ă choisir leurs parents en raison des nouvelles structures familiales qui ont fait apparaĂźtre les parents sociaux. Marquet 2010 avance aussi lâidĂ©e voulant que la sociĂ©tĂ© considĂšre de plus en plus que le vrai » parent puisse ĂȘtre celui qui Ă©lĂšve lâenfant. Cette idĂ©e ramĂšne dâailleurs Ă la dĂ©finition de la famille que donne DĂ©coret 1998, oĂč une famille est constituĂ©e de toute personne qui se considĂšre comme en faisant partie. Lâune des participantes appuie ces idĂ©es lorsquâelle mentionne considĂ©rer ses parents dâaccueil comme ses seuls parents. Toutefois, la plupart des participants semblent davantage adhĂ©rer Ă la notion selon laquelle les parents dâorigine demeurent, au moins symboliquement, les vrais parents ». Par exemple, une jeune de lâĂ©tude indique quâelle voulait Ă tout prix ĂȘtre reconnue comme un membre Ă part entiĂšre de sa famille dâaccueil jusquâĂ ce quâelle rĂ©alise quâelle avait une famille bien Ă elle ». QualitĂ© des liens créés avec la famille dâaccueil 43Les rĂ©sultats de lâĂ©tude suggĂšrent que la transition Ă lâĂąge adulte fragilise les liens créés avec les familles dâaccueil bien que celles-ci offrent un soutien aux jeunes lors des premiers temps suivant la fin des services. En effet, si des jeunes ont gardĂ© des liens avec leurs familles dâaccueil, certains nâen ont conservĂ© aucun, alors que dâautres les ont vus se dissiper avec le temps. Les rĂ©sultats de lâĂ©tude montrent que les Ă©vĂ©nements de la vie dĂ©mĂ©nagement, crĂ©ation dâune nouvelle famille, retrouvailles avec la famille dâorigine, etc. peuvent influencer le maintien ou non des liens qui se sont créés durant lâenfance et lâadolescence des jeunes placĂ©s. Certains jeunes Ă©voquent la distance physique et leur emploi du temps chargĂ© combinant travail et Ă©tudes pour expliquer lâeffritement de leur relation avec leur famille dâaccueil, et ce, mĂȘme si elle demeure trĂšs importante Ă leurs yeux. Pour dâautres, cette pĂ©riode de vie sâarrime au dĂ©sir de connaĂźtre leurs origines Goyette, 2010 et de sâinvestir dans cette relation au dĂ©triment de celle avec la famille dâaccueil. Par contre, comme il a Ă©tĂ© mentionnĂ© prĂ©cĂ©demment, bien que les liens avec la famille dâorigine puissent ĂȘtre rĂ©activĂ©s aprĂšs la fin du placement, cela ne garantit pas que ces liens vont perdurer. Enfin, le sens que les jeunes donnent Ă leur relation avec leurs parents dâorigine et dâaccueil semble les amener Ă maintenir ou non une relation avec eux. Ă ce sujet, plusieurs Ă©tudes font ressortir lâimportance de la qualitĂ© des liens maintenus ou créés entre un jeune et les membres de ses familles dâorigine et dâaccueil dans la constitution dâun rĂ©seau familial capable de le soutenir Ă lâĂąge adulte Carignan et al., 2009 ; Gardner, 2004a ; 2004b ; Leather et Testa, 2006 ; Ouellette et al., 2001 ; Poirier, 2000 ; Potin, 2009 ; Simard, 2007 ; Wade, 2008. Soutien de la famille dâaccueil et dâorigine 44Au moment de la sortie des services, les liens familiaux et sociaux, de mĂȘme que le soutien que les jeunes reçoivent de leur famille, sont importants pour eux. Ainsi, ils ont tendance Ă considĂ©rer comme leur famille les gens qui leur offrent du soutien, et ce, spĂ©cialement lorsque les liens avec les parents dâorigine sont rompus. Les rĂ©sultats de lâĂ©tude laissent voir Ă©galement que le soutien que reçoivent les jeunes, entre autres lors de la transition vers leur autonomie, peut provenir autant de leur famille dâorigine parents, fratrie et famille Ă©largie que de leur famille dâaccueil, et ce, bien que certains nâaient eu que des contacts sporadiques avec leur parent dâorigine durant le placement. 45Les jeunes rencontrĂ©s ont bĂ©nĂ©ficiĂ©, Ă quelques exceptions prĂšs, du soutien de leur famille dâaccueil Ă la fin des services ou durant la pĂ©riode du passage Ă la vie adulte entre 18 et 20 ans environ. Le soutien des familles dâaccueil envers les jeunes reflĂšte leur engagement envers eux et les jeunes qui ont inclus leurs familles dâaccueil dans leur rĂ©seau familial disent avoir apprĂ©ciĂ© cet appui et se sentir proches dâelles. Toutefois, il ne semble pas que le soutien offert au moment de la transition Ă lâĂąge adulte garantisse que les jeunes gardent contact avec elles ou continuent de les considĂ©rer comme de la famille avec le temps. Des Ă©tudes Gardner, 1996, 2004a, 2004b ; Rutman et al., 2007 ; Tremblay, 2007 avancent que les jeunes maintiennent souvent des contacts avec leurs familles dâaccueil ou les considĂšrent comme des personnes-ressources sur qui ils peuvent compter Ă lâĂąge adulte. En accord avec une rĂ©cente Ă©tude Jones, 2013, nos rĂ©sultats suggĂšrent que si cette rĂ©alitĂ© sâavĂšre fondĂ©e pour la pĂ©riode de la transition Ă la vie adulte, elle ne se perpĂ©tue pas automatiquement Ă long terme. 46La famille dâorigine, qui revient dans le rĂ©seau des jeunes dans plusieurs cas, est vue par certains jeunes comme devant naturellement apporter de lâaide. Cette vision dâun soutien inconditionnel des parents envers les enfants est partagĂ©e par plusieurs Occidentaux pour qui la responsabilitĂ© des parents Ă lâĂ©gard de leurs enfants est indĂ©niable, indĂ©fectible, inconditionnelle [âŠ] ; quoi quâil arrive, les parents doivent subvenir aux besoins de leurs enfants et prendre en charge leur Ă©ducation » Marquet, 2010 54. Cette vision va de pair avec la conception de la vraie » famille prĂ©sentĂ©e prĂ©alablement. Des jeunes rencontrĂ©s ont rĂ©pondu que dans lâidĂ©al, ce serait leur famille dâorigine qui devrait les soutenir. Mais la famille dâorigine nâest pas lâunique rĂ©fĂ©rent ; certains la voient comme complĂ©mentaire aux amis, aux organismes communautaires, aux conjoints. Cependant, les deux familles origine et accueil ne sont gĂ©nĂ©ralement pas mentionnĂ©es de pair quant Ă la provenance idĂ©ale du soutien. Limites de lâĂ©tude 47DâemblĂ©e, si lâĂ©chantillon a permis de bien dĂ©crire la composition du rĂ©seau familial des participants et de cerner lâimportance relative des familles dâaccueil et dâorigine pour eux, la taille restreinte de lâĂ©chantillon et la diversitĂ© des parcours ont limitĂ© la possibilitĂ© dâidentifier clairement les Ă©lĂ©ments du contexte social et culturel ainsi que les caractĂ©ristiques des jeunes et de leurs familles influençant le maintien des liens. Nos conclusions sâappuient sur un nombre limitĂ© de cas et nous ne pouvons exclure quâun plus grand Ă©chantillon nous aurait permis dâĂ©tudier davantage les traits communs des participants. 48Par ailleurs, la diversitĂ© des parcours de vie des jeunes a complexifiĂ© la crĂ©ation des gĂ©nogrammes en fonction dâune mĂȘme pĂ©riode de rĂ©fĂ©rence pour lâensemble des jeunes. Ă cela sâajoute parfois une incohĂ©rence entre le discours et le gĂ©nogramme des jeunes, rendant lâanalyse encore plus complexe. Quant Ă la grille dâentrevue, elle suggĂ©rait des exemples concrets de situations oĂč les jeunes ont pu recevoir du soutien ex. le logement. Or, dâaprĂšs Goyette 2010, les parents dâorigine sont trĂšs prĂ©sents dans la sphĂšre du logement lors de la transition Ă la vie adulte, mais beaucoup moins dans les sphĂšres professionnelle et familiale. Les rĂ©sultats qui traitent du soutien reçu par les jeunes devraient donc ĂȘtre interprĂ©tĂ©s en tenant compte de cette limite. 49Outre ces limites, il Ă©merge de lâanalyse des entrevues et des gĂ©nogrammes des rĂ©sultats intĂ©ressants et prometteurs. Toutefois, les rĂ©sultats doivent ĂȘtre considĂ©rĂ©s en fonction du contexte de lâĂ©tude et ainsi faire lâobjet dâĂ©tudes plus approfondies. Des Ă©tudes supplĂ©mentaires permettraient notamment de vĂ©rifier les similitudes entre certains Ă©lĂ©ments des parcours afin de voir si des trajectoires de vie spĂ©cifiques peuvent Ă©merger et expliquer la nature des liens familiaux de ces jeunes ayant fait lâobjet dâun placement jusquâĂ leur majoritĂ©. Il serait Ă©galement intĂ©ressant de poursuivre lâexamen des liens potentiels entre soutien et rĂ©seau familial des jeunes adultes qui ont Ă©tĂ© hĂ©bergĂ©s. Conclusion 50La prĂ©sente Ă©tude cherchait Ă documenter la rĂ©alitĂ© familiale des jeunes ayant Ă©tĂ© placĂ©s dans une famille dâaccueil jusquâĂ leur majoritĂ©, et ce, afin de dĂ©crire la composition de leur rĂ©seau familial, de cerner lâimportance des liens familiaux dâorigine et dâaccueil dans leur vie adulte et dâidentifier des Ă©lĂ©ments du contexte personnel, familial, social et culturel qui influencent le maintien ou non de ces liens. A priori, les jeunes interrogĂ©s accordent une importance symbolique Ă leur famille dâorigine quâils qualifient de vraie » famille. LâĂ©tude montre tout de mĂȘme que leurs reprĂ©sentations familiales sont diversifiĂ©es et spĂ©cifiques au vĂ©cu de chacun. La complĂ©mentaritĂ© entre les familles dâaccueil et dâorigine existe pour quelques jeunes, mais la tendance va plus dans le sens de lâexclusivitĂ© de lâune ou lâautre, bien que des liens entre elles puissent exister dans la rĂ©alitĂ© quotidienne. 51Par ailleurs, le maintien des contacts avec des personnes significatives de la famille dâorigine parents ou famille Ă©largie et fratrie semble un prĂ©requis pour assurer aux jeunes un ancrage familial dans la sociĂ©tĂ© dâaujourdâhui oĂč la pluriparentalitĂ© nâest pas encore acceptĂ©e lĂ©galement et rarement acceptĂ©e socialement. Ă cet effet, les rĂ©sultats de lâĂ©tude appuient les nouvelles dispositions de la LPJ instaurĂ©es en 2007. Ces mesures favorisent le maintien des liens avec la famille dâorigine et la stabilitĂ© des placements qui, bien quâelle ne garantisse pas une affiliation avec la famille dâaccueil, permet minimalement aux jeunes dâavoir des conditions favorables pour sâenraciner et dĂ©velopper des liens favorables Ă la rĂ©ussite de la transition Ă la vie adulte et tout au long de celle-ci. Bien que la qualitĂ© du lien soit essentielle pour quâun placement soit positif pour les jeunes, elle nâassure pas nĂ©cessairement le maintien du lien aprĂšs la fin des services ni un soutien social durable. 52Enfin, lâĂ©tude a permis de cerner une nouvelle rĂ©alitĂ© Ă prendre en compte dans lâintervention lâusage dâInternet et des mĂ©dias sociaux pour retrouver des membres de la famille dâorigine ou pour maintenir des liens familiaux. Plusieurs jeunes ont soulignĂ© avoir fait usage de ces outils qui sont Ă la portĂ©e de tous. Ces outils favorisent sans doute un plus grand nombre de retrouvailles entre jeune et famille dâorigine que par le passĂ© ou assurent le maintien de liens familiaux qui autrement ne pourraient survivre Ă la distance et aux nombreuses occupations des jeunes adultes. Il faut donc rĂ©flĂ©chir non seulement Ă la maniĂšre de prĂ©parer les jeunes Ă ces retrouvailles qui surviennent souvent aprĂšs la fin du placement, mais aussi Ă comment utiliser Internet dans un processus dâintervention pour favoriser le maintien de liens de fratrie lorsque le placement dans une mĂȘme famille est impossible. Ces nouveaux outils ouvrent un monde de possibilitĂ©s et permettront peut-ĂȘtre le dĂ©veloppement dâun nouveau rapport aux liens familiaux oĂč les familles dâorigine et dâaccueil cohabitent dans la vie des jeunes.Ilsera accueilli par sa famille d'accueil pour une durĂ©e de 12 mois, possibilitĂ© d'extension de 6, 9 ou 12 mois. Il recevra une formation Ă la petite enfance de 32 heures avant son dĂ©part, un hĂ©bergement complet en contre partie de 45 heures de garde d'enfants par semaine, une compensation financiĂšre de 195Usd/semaine, une couverture mĂ©dicale complĂšte, une
Le salaire dâune famille dâaccueil Lâaccueillant familial exerce un mĂ©tier passion Ă la fois exigeant et enrichissant. Variable selon les besoins de la personne accueillie, le salaire dâun accueillant est le reflet dâune disponibilitĂ© accrue. Avant de vous lancer dans cette aventure humaine, CetteFamille vous explique en dĂ©tail combien gagne une famille dâaccueil. Le contrat de travail de lâaccueillant familialLe contrat de grĂ© Ă grĂ©Dans le cadre dâun accueil familial, lâaccueillant est un salariĂ© employĂ© par la personne accueillie. Ă ce titre, lâaccueilli est chargĂ© de rĂ©munĂ©rer directement sa famille dâaccueil. Le contrat de travail qui unit les deux parties sâappelle un contrat de grĂ© Ă grĂ©. Ce document organise les relations entre lâaccueillant et lâaccueilli, dĂ©crit les droits et les obligations de chacun, fixe les conditions matĂ©rielles et financiĂšres de lâaccueil. Le contrat de grĂ© Ă grĂ© est Ă©tabli selon un commun accord entre la famille dâaccueil et la personne handicapĂ©e ou ĂągĂ©e voire son reprĂ©sentant contrat dâaccueil en dĂ©tailChaque contrat de grĂ© Ă grĂ© est Ă©tabli en fonction des besoins de la personne accueillie. Les conditions dâaccueil sont prĂ©cisĂ©es selon les mentions suivantes La durĂ©e de la pĂ©riode dâessai ;La modalitĂ© dâaccueil qui peut ĂȘtre permanente, temporaire ou sĂ©quentiel, Ă temps complet ou Ă temps partiel ;Les obligations matĂ©rielles de lâaccueillant telles que les conditions dâhĂ©bergement, la prise en charge de la nourriture, la mise Ă disposition de produits dâhygiĂšne et dâentretien ;Les diffĂ©rents droits et obligations de lâaccueillant et de lâaccueilli ;Lâobligation de souscrire Ă une assurance pour les deux parties ;Les conditions financiĂšres dâaccueil, autrement dit le salaire net et les indemnitĂ©s de lâaccueillant ;Les droits en matiĂšre de congĂ©s annuels de lâaccueillant et les conditions de son remplacement ;Le suivi social et mĂ©dico-social de la personne complĂ©ter et signer un contrat de grĂ© Ă grĂ© avec un futur rĂ©sident, lâaccueillant familial doit impĂ©rativement avoir son autorisation dâagrĂ©ment de son Conseil dĂ©partemental. Dans le cadre dâun renouvellement de lâagrĂ©ment et dans lâattente de sa validation par le dĂ©partement, lâaccueillant peut poursuivre les entrĂ©es en accueil de nouvelles personnes ĂągĂ©es ou handicapĂ©es. Toutefois, il est conseillĂ© de prĂ©venir les futurs rĂ©sidents de cette procĂ©dure en salaire de lâaccueillant familial en dĂ©tailsLa rĂ©munĂ©ration de lâaccueillant familial comprend un salaire net auquel sâajoute cinq indemnitĂ©s liĂ©es aux conditions dâaccueil. Les diffĂ©rents montants sont le rĂ©sultat dâune nĂ©gociation et dâun commun accord entre la personne accueillie et la famille accueillante dans le respect des limites tarifaires fixĂ©es par la rĂ©glementation et avec lâaccord du RĂšglement DĂ©partemental dâAction Sociale RDAS. Toutes les indemnitĂ©s figurent sur le bulletin de paie remis par lâaccueilli Ă lâ journaliĂšre pour services rendusLa rĂ©munĂ©ration pour services rendus correspond au salaire net de lâaccueillant. Câest la part la plus importante de la rĂ©munĂ©ration totale dâune famille dâaccueil. EncadrĂ©e par le RĂšglement DĂ©partement dâAction Sociale RDAS et fixĂ©e par lâaccueillant familial, elle correspond Ă un minimum de 2,5 fois le montant du Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance Horaires SMIC. Depuis le 1er mai 2022, le montant journalier minimum correspond Ă 27,125 ⏠pour lâaccueil dâune personne ĂągĂ©e ou handicapĂ©e Ă temps complet, sur la base dâun SMIC horaire brut Ă 10,85 âŹ.LâindemnitĂ© de congĂ©s payĂ©sLâindemnitĂ© de congĂ©s payĂ©s dâun accueillant familial est calculĂ©e en fonction de la base des indemnitĂ©s journaliĂšres pour services rendus. De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, elle correspond Ă 10% du montant du salaire dâhĂ©bergementLâindemnitĂ© dâhĂ©bergement est lâĂ©quivalent dâun loyer. Cette part salariale repose sur deux critĂšres principaux la surface et la qualitĂ© des piĂšces mises Ă la disposition de la personne accueillie ainsi que le prix moyen au mĂštre carrĂ© des locations du secteur gĂ©ographique. Pour avoir une idĂ©e prĂ©cise de ce montant, nous vous recommandons de consulter le Bulletin Officiel des Finances Publiques BOFIP. Si le montant de lâindemnitĂ© de logement est convenu entre la personne accueillante et la personne accueillie, il est important de savoir que le RĂšglement DĂ©partemental dâAction Sociale RDAS garde le droit de plafonner le loyerLâindemnitĂ© de frais dâentretienLâindemnitĂ© de frais dâentretien correspond aux dĂ©penses occasionnĂ©es par lâhĂ©bergement de la personne ĂągĂ©e ou handicapĂ©e. Ces frais comprennent la nourriture, les produits dâhygiĂšne et dâentretien, exceptĂ© ceux Ă usage unique, ainsi que les dĂ©placements occasionnels. Si le minimum garanti est fixĂ© par le RDAS selon un barĂšme propre Ă chaque dĂ©partement, le montant final varie en fonction des besoins personnels de la personne accueillie. LâindemnitĂ© de frais dâentretien est comprise entre 1 Ă 5 fois le Minimum Garanti. Depuis le 1er janvier 2022, cela correspond Ă un montant de 3,76 ⏠à 18,80 ⏠par journaliĂšre pour sujĂ©tions particuliĂšresLâindemnitĂ© journaliĂšre pour sujĂ©tions particuliĂšres est Ă©valuĂ©e selon le niveau de dĂ©pendance ou de handicap de la personne accueillie. Plus ce niveau est Ă©levĂ©, plus la disponibilitĂ© de lâaccueillant est nĂ©cessaire donc plus Ă©levĂ©e sera cette indemnitĂ©. Dans le cas contraire, un accueillant qui hĂ©berge une personne totalement autonome ne percevra pas cette indemnitĂ©. Le degrĂ© de dĂ©pendance de lâaccueilli et donc le montant de lâindemnitĂ© sont dĂ©terminĂ©s par le RDAS. Au 1er janvier 2022, le barĂšme sâĂ©tend entre 0,37 et 1,47 fois le montant du SMIC horaire, ce qui correspond Ă une indemnitĂ© journaliĂšre comprise entre 4,01 ⏠et 15,95 âŹ.Des aides sociales pour les rĂ©sidentsA lâinstar du maintien Ă domicile et de la maison de retraite, les personnes ĂągĂ©es ou handicapĂ©es bĂ©nĂ©ficient dâaides sociales pour financer leur accueil familial. Ainsi, le reste Ă charge moyen pour un rĂ©sident est deux fois moins cher en accueil familial quâen rĂ©sumĂ© en 2022SMIC horaire brut = 10,85 ⏠brut horaireMinimum Garanti MG = 3,76 âŹDĂ©composition de la rĂ©munĂ©rationDĂ©finition Cadre lĂ©galMode de calculIndemnitĂ© de logementEquivalent dâun loyerPlafonnĂ© par le RDAS ou le BOFIPDĂ©fini par lâaccueillantIndemnitĂ© pour service renduSalaire de lâaccueillantDĂ©fini par le RDAS ou dans le contrat de grĂ© Ă grĂ©2,5 SMIC horaires / jourIndemnitĂ© de congĂ©s payĂ©sââ10% de lâindemnitĂ© pour service renduFrais dâentretienFrais du quotidien repas, hygiĂšneâŠDĂ©fini par le RDASDe 1 Ă 5 fois le Minimum GarantiFrais de sujĂ©tions particuliĂšresSupplĂ©ment liĂ© Ă la dĂ©pendanceDĂ©fini par le RDAS ou dans le contrat de grĂ© Ă grĂ©De 0,37 Ă 1,47 fois le SMIC horaire, selon le niveau de dĂ©pendanceCombien gagne un accueillant familialSelon les taux de 2020 et la politique dâaction sociale du RDAS, le salaire net et les diffĂ©rentes indemnitĂ©s reprĂ©sentent une rĂ©munĂ©ration mensuelle brute comprise entre 1 500 ⏠et 1 800 ⏠par personne calculer votre rĂ©munĂ©ration en tant quâaccueillant familial, le site de lâURSSAF met Ă votre disposition un outil en ligne qui simule votre futur cotisations salariales et patronales de lâaccueillantLa rĂ©munĂ©ration des familles dâaccueil est soumise Ă deux types de cotisations. La cotisation salariale qui est dĂ©duite de la rĂ©munĂ©ration brute, comprend la SĂ©curitĂ© Sociale, lâAGFF, LâIRCEM la retraite complĂ©mentaire, la Contribution Sociale GĂ©nĂ©ralisĂ©e CSG et le Remboursement de la Dette de la SĂ©curitĂ© Sociale RDS. La cotisation patronale qui reste Ă la charge de lâemployeur, autrement dit de la personne ĂągĂ©e ou handicapĂ©e, inclut la Contribution solidaritĂ© autonomie, lâAccident du Travail, lâIRCEM, lâAGFF et le Fonds National dâAide au Logement FNALEn dĂ©finitive, lâexercice du mĂ©tier dâaccueillant familial ouvre des droits Ă lâassurance maladie et Ă la dĂ©tail et les montants de ces cotisations sont disponibles sur le site de lâ avantages du rĂ©seau CetteFamilleCetteFamille accompagne les accueillants familiaux dans lâexercice de leur profession. En adhĂ©rant Ă notre rĂ©seau, vous recevez un bulletin de rĂ©munĂ©ration spĂ©cifique. Et si, malgrĂ© la clartĂ© du document, une question subsiste, nous restons Ă votre Ă©coute pour y plus, le rĂ©seau CetteFamille propose des services dĂ©diĂ©s aux accueillants familiaux pour simplifier et sĂ©curiser leur mĂ©tier dans les domaines de la formation, de la protection juridique, de lâassurance responsabilitĂ© civile et de la mutuelle infos essentiellesLâindemnitĂ© de frais dâentretien est comprise entre 1 Ă 5 fois le Minimum Garanti. Depuis le 1er janvier 2020, cela correspond Ă un montant de 4,01 ⏠et 15,95 âŹ.Au 1er janvier 2022, lâindemnitĂ© journaliĂšre est comprise entre 3,75 ⏠et 14,92 âŹ, soit 0,37 et 1,47 fois le montant du SMIC le 1er janvier 2022, lâindemnitĂ© de frais dâentretien correspond Ă un montant de 3,76 ⏠à 18,80 ⏠par accueillant familial touche une rĂ©munĂ©ration mensuelle brute comprise entre 1 500 ⏠et 1 800 ⏠par personne accueillie.
En choisissant l'hĂ©bergement en famille d'accueil aux USA, vous progresserez en anglais Ă vitesse grand V, ce grĂące Ă une immersion totale. Vous vivrez Ă©galement un vĂ©ritable Ă©change culturel et Ă©tablirez des liens durables avec des personnes locales. Partir en sĂ©jour linguistique aux USA en famille d'accueil est une expĂ©rience unique dont vous vous souviendrez toute votre vie !Tous les ĂągesTous les ĂągesĂtudiants de 10 Ă 14 ansĂtudiants de 14 Ă 18 ansĂtudiants de 18 Ă 25 ansAdultes et professionels 25 + ansEF SĂ©jours LinguistiquesApprenez une langue Ă l'Ă©tranger en suivant des cours personnalisĂ©s d'une durĂ©e flexible ou en intĂ©grant un groupe encadrĂ© par un Leader Ătats-UnisVille New YorkLos AngelesMiamiHonolulu Santa BarbaraBostonSan DiegoSan FranciscoSeattleEF SĂ©jours LinguistiquesEtudiez une langue Ă l'Ă©tranger dans l'une de nos 50 Ă©coles EF accrĂ©ditĂ©es. DĂ©buts de session tous les lundis de l' Ătats-UnisVille New YorkLos AngelesMiamiHonolulu Santa BarbaraBostonSan DiegoSan FranciscoSeattleEF SĂ©jours LinguistiquesBoostez votre carriĂšre Ă l'international avec des cours de langues personnalisĂ©s dans l'une de nos destinations. Adultes et Professionnels. Destination Ătats-UnisVille New YorkLos AngelesMiamiHonolulu Santa BarbaraBostonSan DiegoSan FranciscoSeattleEF AnnĂ©e Linguistique Ă l'EtrangerDevenez bilingue/trilingue grĂące Ă notre programme offrant dates de rentrĂ©es fixes, classes homogĂšnes, examens officiels de Ătats-UnisVille New YorkLos AngelesMiamiHonolulu Santa BarbaraBostonSan DiegoSan FranciscoSeattleEF ACADEMYĂtudiez avec des Ă©tudiants de 75 nationalitĂ©s diffĂ©rentes. Obtenez un diplĂŽme qui vous permettra d'accĂ©der aux meilleures Ătats-UnisVille New YorkLos AngelesCultural Care Au PairVivez le rĂȘve amĂ©ricain pendant un an en vous occupant d'enfants dans une famille aux Ătats-UnisUne sĂ©lection chartĂ©e des familles d'accueilLes Etats-Unis faisant partie de nos destinations les plus populaires, notre programme dâimmersion aux Etats-Unis est vaste. Toutes nos familles d'accueil sont sĂ©lectionnĂ©es par nos Ă©quipes selon des critĂšres prĂ©cis. Le processus de sĂ©lection comprend un entretien, suivi d'une visite obligatoire au domicile de la famille afin de constater par nous-mĂȘmes les conditions d'hĂ©bergement proposĂ©es Ă nos Ă©tudiants. Nous demandons par ailleurs des rĂ©fĂ©rences qui attestent de leur sĂ©rieux et fiabilitĂ©, puis nous effectuons une vĂ©rification des antĂ©cĂ©dents de chaque adulte qui vit dans le logement oĂč l'Ă©tudiant sera hĂ©bergĂ©. Par la suite, elles sont contrĂŽlĂ©es rĂ©guliĂšrement par notre bureau d'hĂ©bergement. Dâune maniĂšre gĂ©nĂ©rale vous serez 2 ou 3 par chambre et maximum 4 Ă©tudiants par famille sur le programme EF SĂ©jour Linguistique. Vous pourrez ainsi effectuer les trajets en transport en commun entre votre famille et lâĂ©cole avec vos colocataires roomates. Dans la mesure du possible, vous serez avec une personne de la mĂȘme tranche dâĂąge que la vĂŽtre et bien entendu du mĂȘme quel Ăąge puis-je partir en sĂ©jour linguistique aux USA en famille d'accueil ?Vous pouvez partir en sĂ©jour linguistique aux USA en famille d'accueil Ă partir de 14 ans . Si vous souhaitez partir plus jeune, nous vous proposerons lâhĂ©bergement en campus. Pourquoi ? Car lâimmersion en famille dâaccueil demande assez de maturitĂ© pour sâhabituer Ă une nouvelle culture et une nouvelle famille. En partant en sĂ©jour linguistique aux USA en famille d'accueil, vous aurez la possibilitĂ© dâĂ©changer avec des natifs et de nouer des liens durables avec vos hĂŽtes. Beaucoup dâĂ©tudiants gardent contact une fois rentrĂ©s et nâhĂ©sitent pas Ă revenir leur rendre visite, mĂȘme des annĂ©es plus tard. Il ne faut pas oublier que mĂȘme si votre objectif est dâapprendre la langue du pays, lâimmersion en famille dâaccueil est avant tout une aventure humaine. Pourquoi choisir un hĂ©bergement en famille d'accueil aux Etats-Unis ? Les familles d'accueil jouent un rĂŽle clĂ© dans la rĂ©alisation de la mission d'EF briser les barriĂšres culturelles, linguistiques et gĂ©ographiques qui nous sĂ©parent. Nos familles d'accueil s'engagent Ă fournir un accueil chaleureux, une chambre propre, confortable et lumineuse, des rangements et un espace avec table ou bureau, du linge de lit et de bain, ainsi quâune aide pour le trajet Ă l'Ă©cole le premier jour. A noter votre famille dâaccueil sera situĂ©e en moyenne entre 45 minutes et 1 heure maximum de lâĂ©cole en transport en commun. En effet, seules les familles vivant Ă moins d'une heure de lâune de nos Ă©coles sont admissibles dans notre programme.
Enpermettant à des adolescents, adultes, familles d'accueil et bénévoles de vivre d'authentiques expériences interculturelles, AFS contribue de maniÚre significative à une meilleure compréhension de ce monde. Conseil et séances d'information. Programmes.
Contactez-nous pour plus d'informations Cours d'anglais Ă Vancouver - Canada SituĂ©e Ă lâouest du Canada, entre le Pacifique et les Rocheuse, Vancouver est sans conteste the place to be » pour une immersion linguistique rĂ©ussie. Si la ville est citĂ©e dans [...] Cours d'espagnol Ă Valence - Espagne Depuis sa crĂ©ation en 1984, l'American Center contribue au dĂ©veloppement de la formation linguistique des professionnels, entreprises et scolaires en rĂ©gion PACA. Soucieux de touj[...] Pack bronze Notre premier pack pour une immersion rĂ©ussie ! Vous souhaitez partir Ă l'Ă©tranger pour vous perfectionner et enfin maĂźtriser la langue de Shakespeare ? Le langage hispanique vous attire de plus en plus ? Avec American Center, partez en toute tranquillitĂ© grĂące Ă nos formules de sĂ©jours linguistiques sur mesures, aussi bien pour un Ă©tudiant que pour une famille entiĂšre. GrĂące Ă nos partenaires, vous dĂ©couvrirez ainsi la culture des pays anglo-saxons directement chez l'habitant ! N'hĂ©sitez pas Ă nous contacter pour en savoir plus sur nos voyages linguistiques. ChĂŽmage partiel formations financĂ©es jusqu'Ă 6000⏠par collaborateur - cliquez pour en savoir plus x