Vous souhaitez sensibiliser les enfants à la poésie et susciter l'envie de la lecture ? Voici une vidéo sur la poésie qui vous servira de ressource pédagogique. Bien placés, bien choisis, quelques mots font une poésie ». Tu l'as peut-être reconnu, c'est le début d'un poème célèbre de Raymond Queneau. La poésie, ça sert à ça à jouer avec les mots. D'ailleurs, poésie, ça vient d'un mot grec qui veut dire faire, créer ». Avec les mots, le poète fait ce qu'il veut il les fait rimer entre eux, il s'amuse avec leur sonorité, il coupe les phrases en deux. Son objectif te montrer sa vision du monde, t’étonner, t'inviter à te poser des questions, te bouleverser, te faire rêver…Depuis quand existe la poésie ?La poésie, ce n'est pas d'aujourd'hui elle remonte à l'Antiquité, et elle a beaucoup évolué. Autrefois, on faisait surtout des vers. Au début du XXe siècle, avec les calligrammes, on lit la poésie de travers… Au Moyen Âge, on la chante. C'était le temps des troubadours et de leurs poèmes d'amour. Aujourd'hui, on en fait du rap ou on l'anime sur des tu apprends plein de poèmes, comme ceux de Jacques Prévert ou de Maurice Carême. La poésie fait partie de ta vie. Pourtant, une fois adulte tu la boudes. En France, 1 lecteur sur 100 seulement, lit de la poésie. Or, il suffirait d'un rien pour poétiser le quotidien… Dans les boîtes aux lettres, sème des poèmes. Sur les voitures, laisse ta signature. Posé sur le pare-brise, ton poème préféré, rédigé sur un bout de papier...Pour mieux connaître les grands poètes, la série En sortant de l'école te propose de découvrir les poèmes de Paul Eluard, Robert Desnos, et Jacques Jacques AzamProducteur Milan Presse, France TélévisionsAnnée de copyright 2017Année de production 2017Publié le 16/03/17Modifié le 15/03/22Ce contenu est proposé par
Bienplacés bien choisis. quelques mots font une poésie. les mots il suffit qu’on les aime. pour écrire un poème. on ne sait pas toujours ce qu’on dit. lorsque naît la poésie. faut ensuite rechercher le thème. pour intituler le poème. mais
Poèmes choisis A une femme Adieu ! Adieu à la poésie Demain, dès l’aube… Etoiles filantes Il pleure dans mon coeur J’espérais nos vœux éternels L'étoile qui file Le vase brisé Souvenir Triste constat Tristesse Droit d'utiliser à des fins non commerciales, de partager ou d'adapter l'Œuvre. Pour cela, vous devez la créditer, intégrer un lien vers cette page du site et indiquer si des modifications ont été effectuées. Les nouvelles Œuvres créées à partir de celle-ci seront sous les mêmes conditions. A une femme A vous ces vers de par la grâce consolante De vos grands yeux où rit et pleure un rêve doux, De par votre âme pure et toute bonne, à vous Ces vers du fond de ma détresse violente. C’est qu’hélas ! le hideux cauchemar qui me hante N’a pas de trêve et va furieux, fou, jaloux, Se multipliant comme un cortège de loups Et se pendant après mon sort qu’il ensanglante ! Oh ! je souffre, je souffre affreusement, si bien Que le gémissement premier du premier homme Chassé d’Eden n’est qu’une églogue au prix du mien ! Et les soucis que vous pouvez avoir sont comme Des hirondelles sur un ciel d’après-midi, – Chère, – par un beau jour de septembre attiédi. — Paul Verlaine 1844-1896 Poèmes saturniens Adieu ! Adieu ! je crois qu’en cette vie Je ne te reverrai jamais. Dieu passe, il t’appelle et m’oublie ; En te perdant je sens que je t’aimais. Pas de pleurs, pas de plainte vaine. Je sais respecter l’avenir. Vienne la voile qui t’emmène, En souriant je la verrai partir. Tu t’en vas pleine d’espérance, Avec orgueil tu reviendras ; Mais ceux qui vont souffrir de ton absence, Tu ne les reconnaîtras pas. Adieu ! tu vas faire un beau rêve Et t’enivrer d’un plaisir dangereux ; Sur ton chemin l’étoile qui se lève Longtemps encor éblouira tes yeux. Un jour tu sentiras peut-être Le prix d’un coeur qui nous comprend, Le bien qu’on trouve à le connaître, Et ce qu’on souffre en le perdant. — Alfred de Musset 1810-1857 Premières poésies Adieu à la poésie Mes pleurs sont à moi, nul au monde Ne les a comptés ni reçus, Pas un oeil étranger qui sonde Les désespoirs que j’ai conçus. L’être qui souffre est un mystère Parmi ses frères ici-bas ; Il faut qu’il aille solitaire S’asseoir aux portes du trépas. J’irai seule et brisant ma lyre, Souffrant mes maux sans les chanter ; Car je sentirais à les dire Plus de douleur qu’à les porter. — Louise Ackermann 1813-1890 Premières poésies Demain, dès l’aube… Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne, Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends. J’irai par la forêt, j’irai par la montagne. Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps. Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées, Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit, Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées, Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit. Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe, Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur, Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur. — Victor Hugo 1802-1885 Les Contemplations Etoiles filantes Dans les nuits d’automne, errant par la ville, Je regarde au ciel avec mon désir, Car si, dans le temps qu’une étoile file, On forme un souhait, il doit s’accomplir. Enfant, mes souhaits sont toujours les mêmes Quand un astre tombe, alors, plein d’émoi, Je fais de grands voeux afin que tu m’aimes Et qu’en ton exil tu penses à moi. A cette chimère, hélas ! je veux croire, N’ayant que cela pour me consoler. Mais voici l’hiver, la nuit devient noire, Et je ne vois plus d’étoiles filer. — François Coppée 1842-1908 L’Exilée Il pleure dans mon coeur Il pleure dans mon coeur Comme il pleut sur la ville ; Quelle est cette langueur Qui pénètre mon coeur ? Ô bruit doux de la pluie Par terre et sur les toits ! Pour un coeur qui s’ennuie, Ô le chant de la pluie ! Il pleure sans raison Dans ce coeur qui s’écoeure. Quoi ! nulle trahison ? … Ce deuil est sans raison. C’est bien la pire peine De ne savoir pourquoi Sans amour et sans haine Mon coeur a tant de peine ! — Paul Verlaine 1844-1896 Romances sans paroles J’espérais nos vœux éternels J’espérais nos vœux éternels Et depuis l’enfer m’a épousé En un silence d’évidence cruel D’aimer ton cœur s’est arrêté Pour suivre la volonté du ciel À la croisée des amours chassés Mes souvenirs m’en font rappel L’avenir se meurt dans le passé. — Stéphen Moysan L'Efflorescence d'un adieu L'étoile qui file Petite étoile, au sein des vastes cieux, Toi que suivaient et mon cœur et mes yeux, Toi dont j'aimais la lumière timide, Où t'en vas-tu dans ta course rapide ? Ah ! j'espérais que, dans ce ciel d'azur, Du moins pour toi le repos était sûr. Pourquoi t'enfuir, mon étoile chérie ? Pourquoi quitter le ciel de ma patrie ? Mon cœur connut le bonheur et l'amour Amour, bonheur, tout n'a duré qu'un jour. Près d'un ami, je cherchai l'espérance... Et mon ami m'oublia dans l'absence ! Le cœur brisé, j'aimais encor les fleurs, Quand je les vis se faner sous mes pleurs ; Au ciel alors, pour n'être plus trahie, J'avais aimé... l'étoile qui m'oublie ! Adieux à toi, belle étoile du soir ! Adieux à toi, toi, mon dernier espoir ! ... Errante au ciel comme moi sur la terre, En d'autres lieux va briller ta lumière. Rien n'est constant pour moi que la douleur, Rien ici-bas n'a voulu de mon cœur ; Autour de moi, tout est sombre et se voile, Et tout me fuit... même au ciel, une étoile ! — Sophie d'Arbouville 1810-1850 Poésies et nouvelles Le vase brisé Le vase où meurt cette verveine D’un coup d’éventail fut fêlé ; Le coup dut effleurer à peine Aucun bruit ne l’a révélé. Mais la légère meurtrissure, Mordant le cristal chaque jour, D’une marche invisible et sûre En a fait lentement le tour. Son eau fraîche a fui goutte à goutte, Le suc des fleurs s’est épuisé ; Personne encore ne s’en doute ; N’y touchez pas, il est brisé. Souvent aussi la main qu’on aime, Effleurant le coeur, le meurtrit ; Puis le coeur se fend de lui-même, La fleur de son amour périt ; Toujours intact aux yeux du monde, Il sent croître et pleurer tout bas Sa blessure fine et profonde ; Il est brisé, n’y touchez pas. — Sully Prudhomme 1839-1907 Stances et poèmes Souvenir En vain le jour succède au jour, Ils glissent sans laisser de trace ; Dans mon âme rien ne t’efface, Ô dernier songe de l’amour ! Je vois mes rapides années S’accumuler derrière moi, Comme le chêne autour de soi Voit tomber ses feuilles fanées. Mon front est blanchi par le temps ; Mon sang refroidi coule à peine, Semblable à cette onde qu’enchaîne Le souffle glacé des autans. Mais ta jeune et brillante image, Que le regret vient embellir, Dans mon sein ne saurait vieillir Comme l’âme, elle n’a point d’âge. Non, tu n’as pas quitté mes yeux ; Et quand mon regard solitaire Cessa de te voir sur la terre, Soudain je te vis dans les cieux. Là, tu m’apparais telle encore Que tu fus à ce dernier jour, Quand vers ton céleste séjour Tu t’envolas avec l’aurore. Ta pure et touchante beauté Dans les cieux même t’a suivie ; Tes yeux, où s’éteignait la vie, Rayonnent d’immortalité ! Du zéphyr l’amoureuse haleine Soulève encor tes longs cheveux ; Sur ton sein leurs flots onduleux Retombent en tresses d’ébène, L’ombre de ce voile incertain Adoucit encor ton image, Comme l’aube qui se dégage Des derniers voiles du matin. Du soleil la céleste flamme Avec les jours revient et fuit ; Mais mon amour n’a pas de nuit, Et tu luis toujours sur mon âme. C’est toi que j’entends, que je vois, Dans le désert, dans le nuage ; L’onde réfléchit ton image ; Le zéphyr m’apporte ta voix. Tandis que la terre sommeille, Si j’entends le vent soupirer, Je crois t’entendre murmurer Des mots sacrés à mon oreille. Si j’admire ces feux épars Qui des nuits parsèment le voile, Je crois te voir dans chaque étoile Qui plaît le plus à mes regards. Et si le souffle du zéphyr M’enivre du parfum des fleurs. Dans ses plus suaves odeurs C’est ton souffle que je respire. C’est ta main qui sèche mes pleurs, Quand je vais, triste et solitaire, Répandre en secret ma prière Près des autels consolateurs. Quand je dors, tu veilles dans l’ombre ; Tes ailes reposent sur moi ; Tous mes songes viennent de toi, Doux comme le regard d’une ombre. Pendant mon sommeil, si ta main De mes jours déliait la trame, Céleste moitié de mon âme, J’irais m’éveiller dans ton sein ! Comme deux rayons de l’aurore, Comme deux soupirs confondus, Nos deux âmes ne forment plus Qu’une âme, et je soupire encore ! — Alphonse de Lamartine 1790-1869 Méditations poétiques Triste constat À fuir le malheur On peut faire Le tour du monde. À mettre nos crimes Bout à bout On mesure les ténèbres. Même à reculons Ceux qui vivent Avancent vers la mort. — Stéphen Moysan En route vers l'Horizon Tristesse J’ai perdu ma force et ma vie, Et mes amis et ma gaieté ; J’ai perdu jusqu’à la fierté Qui faisait croire à mon génie. Quand j’ai connu la Vérité, J’ai cru que c’était une amie ; Quand je l’ai comprise et sentie, J’en étais déjà dégoûté. Et pourtant elle est éternelle, Et ceux qui se sont passés d’elle Ici-bas ont tout ignoré. Dieu parle, il faut qu’on lui réponde. Le seul bien qui me reste au monde Est d’avoir quelquefois pleuré. — Alfred de Musset 1810-1857 Poésies nouvelles- Ωτዩζи ու
- Էሼ εշуֆед խጼጷሥθг уξፗмеս
- Չиγ ሻմυ
- И ማиглумомюփ
117 poèmes <23456Phonétique Cliquez pour la liste complète façon façonna façonnai façonnais façonnait façonnas façonnât façonne façonné façonnée façonnées façonnes façonnés façons faîne fainéant fainéanté faînes fan fana fanai fanaient fanais fanait fanant fanas fanât fane fané ... J'aime à changer de cieux, de climat, de lumière. Oiseau d'une saison, je fuis avec l'été, Et mon vol inconstant va du rivage austère Au rivage enchanté. Mais qu'à jamais le vent bien loin du bord m'emporte Où j'ai dans d'autres temps suivi des pas chéris, Et qu'aujourd'hui déjà ma félicité morte Jonche de ses débris ! Combien ce lieu m'a plu ! non pas que j'eusse encore Vu le ciel y briller sous un soleil pâli ; L'amour qui dans mon âme enfin venait d'éclore L'avait seul embelli. Hélas ! avec l'amour ont disparu ses charmes ; Et sous ces grands sapins, au bord des lacs brumeux, Je verrais se lever comme un fantôme en larmes L'ombre des jours heureux. Oui, pour moi tout est plein sur cette froide plage De la présence chère et du regard aimé, Plein de la voix connue et de la douce image Dont j'eus le coeur charmé. Comment pourrais-je encor, désolée et pieuse, Par les mêmes sentiers traîner ce coeur meurtri, Seule où nous étions deux, triste où j'étais joyeuse, Pleurante où j'ai souri ?In memoriam I Poèmes de Louise AckermannCitations de Louise AckermannPlus sur ce poème Voter pour ce poème 236 votes À VICTOR HUGO Tu l'as dit C'en est fait ; ni fuite ni refuge Devant l'assaut prochain et furibond des flots. Ils avancent toujours. C'est sur ce mot, Déluge, Poète de malheur, que ton livre s'est clos. Mais comment osa-t-il échapper à ta bouche ? Ah ! pour le prononcer, même au dernier moment, Il fallait ton audace et ton ardeur farouche, Tant il est plein d'horreur et d'épouvantement. Vous êtes avertis c'est une fin de monde Que ces flux, ces rumeurs, ces agitations. Nous n'en sommes encore qu'aux menaces de l'onde, À demain les fureurs et les destructions. Déjà depuis longtemps, saisis de terreurs vagues, Nous regardions la mer qui soulevait son sein, Et nous nous demandions Que veulent donc ces vagues ? On dirait qu'elles ont quelque horrible dessein. » Tu viens de le trahir ce secret lamentable ; Grâce à toi, nous savons à quoi nous en tenir. Oui, le Déluge est là, terrible, inévitable ; Ce n'est pas l'appeler que de le voir venir. Pourtant, nous l'avouerons, si toutes les colères De ce vaste océan qui s'agite et qui bout, N'allaient qu'à renverser quelques tours séculaires Que nous nous étonnions de voir encore debout, Monuments que le temps désagrège ou corrode, Et qui nous inspiraient une secrète horreur Obstacles au progrès, missel usé, vieux code, Où se réfugiaient l'injustice et l'erreur, Des autels délabrés, des trônes en décombre Qui nous rétrécissaient à dessein l'horizon, Et dont les débris seuls projetaient assez d'ombre Pour retarder longtemps l'humaine floraison, Nous aurions à la mer déjà crié Courage ! Courage ! L'oeuvre est bon que ton onde accomplit. » Mais quoi ! ne renverser qu'un môle ou qu'un barrage ? Ce n'est pas pour si peu qu'elle sort de son lit. Ses flots, en s'élançant par-dessus toute cime, N'obéissent, hélas ! qu'à d'aveugles instincts. D'ailleurs, sachez-le bien, ces enfants de l'abîme, Pour venir de plus bas, n'en sont que plus hautains. Rien ne satisfera leur convoitise immense. Dire Abattez ceci, mais respectez cela, » N'amènerait en eux qu'un surcroît de démence ; On ne fait point sa part à cet Océan-là. Ce qu'il lui faut, c'est tout. Le même coup de houle Balaiera sous les yeux de l'homme épouvanté Le phare qui s'élève et le temple qui croule, Ce qui voilait le jour ou donnait la clarté, L'obscure sacristie et le laboratoire, Le droit nouveau, le droit divin et ses décrets, Le souterrain profond et le haut promontoire D'où nous avions déjà salué le Progrès. Tout cela ne fera qu'une ruine unique. Avenir et passé s'y vont amonceler. Oui, nous le proclamons, ton Déluge est inique Il ne renversera qu'afin de niveler. Si nous devons bientôt, des bas-fonds en délire, Le voir s'avancer, fier de tant d'écroulements, Du moins nous n'aurons pas applaudi de la lyre Au triomphe futur d'ignobles éléments. Nous ne trouvons en nous que des accents funèbres, Depuis que nous savons l'affreux secret des flots. Nous voulions la lumière, ils feront les ténèbres ; Nous rêvions l'harmonie, et voici le chaos. Vieux monde, abîme-toi, disparais, noble arène Où jusqu'au bout l'Idée envoya ses lutteurs, Où le penseur lui-même, à sa voix souveraine, Pour combattre au besoin, descendait des hauteurs. Tu ne méritais pas, certes, un tel cataclysme, Toi si fertile encore, ô vieux sol enchanté ! D'où pour faire jaillir des sources d'héroïsme, Il suffisait d'un mot, Patrie ou Liberté ! Un océan fangeux va couvrir de ses lames Tes sillons où germaient de sublimes amours, Terrain cher et sacré, fait d'alluvions d'âmes, Et qui ne demandais qu'à t'exhausser toujours. Que penseront les cieux et que diront les astres, Quand leurs rayons en vain chercheront tes sommets, Et qu'ils assisteront d'en haut à tes désastres, Eux qui croyaient pouvoir te sourire à jamais ? De quel œil verront-ils, du fond des mers sans borne, À la place où jadis s'étalaient tes splendeurs, Émerger brusquement dans leur nudité morne, Des continents nouveaux sans verdure et sans fleurs ? Ah ! si l'attraction à la céleste voûte Par de fermes liens ne les attachait pas, Ils tomberaient du ciel ou changeraient de route, Plutôt que d'éclairer un pareil ici-bas. Nous que rien ne retient, nous, artistes qu'enivre L'Idéal qu'ardemment poursuit notre désir, Du moins nous n'aurons point la douleur de survivre Au monde où nous avions espéré le saisir. Nous serons les premiers que les vents et que l'onde Emporteront brisés en balayant nos bords. Dans les gouffres ouverts d'une mer furibonde, N'ayant pu les sauver, nous suivrons nos trésors. Après tout, quand viendra l'heure horrible et fatale, En plein déchaînement d'aveugles appétits, Sous ces flots gros de haine et de rage brutale, Les moins à plaindre encore seront les déluge Poèmes de Louise AckermannCitations de Louise AckermannPlus sur ce poème Voter pour ce poème 221 votes<23456Les poèmes A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y ZLes poètes A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
Bienplacés bien choisis quelques mots font une poésie les mots il suffit qu’on les aime pour écrire un poème on ne sait pas toujours ce qu’on dit lorsque naît la poésie faut ensuite rechercher le thème pour intituler le poème mais d’autres fois on pleure on rit en écrivant la poésie ça a toujours kékchose d’extrème un poème
Prochaine épisode dans 1 sérieTitre épisodeAnnuler"Bien placés, bien choisis, quelques mots font une poésie". Cest le début d'un poème célèbre de Raymond Queneau. La poésie, ça sert à ça à jouer avec les mots. D'ailleurs, poésie, ça vient d'un mot grec qui veut dire "faire, créer". Avec les mots, le poète fait ce qu'il veut. Bienplacés bien choisis Bien placés bien choisis quelques mots font une poésie les mots il suffit qu’on les aime pour écrire un poème on ne sait pas toujours ce qu’on dit lorsque naît la poésie faut ensuite rechercher le thème pour intituler le poème mais d’autres fois on pleure on rit en écrivant la poésie ça a toujours kékchose d’extrème un poème Raymond Queneau "Je lis de la poésie à mon fils de 4 ans et il le réclame !", écrit Jessica sur la page Facebook de France Culture, tandis qu’une autre internaute répond "Mes enfants n’aiment pas du tout." Plaisir ou calvaire, la poésie ne fait pas l’unanimité. "Ma fille de 12 ans rédige des listes secrètes qui ressemblent à des poèmes, raconte un parent sur Twitter. Je trouve des papiers et des calepins aux quatre coins de la maison. Mais je crains que les jeux vidéo ne lui fassent oublier ses envies d’écrire." Il semblerait qu’il existe donc un lien étroit entre enfance et poésie. Mais à l’heure des écrans et des réseaux sociaux, quelle place occupe ce genre littéraire dans le cœur des jeunes ? Les enfants aiment-ils la poésie ? Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage Alfonsi écrit depuis qu’elle a 8 ans. Chaque soir, dans sa chambre de la maison familiale à La Bâtie-Vieille, près de Gap Hautes-Alpes, la collégienne couche sur le papier ses inspirations du jour. À 12 ans, elle a déjà remporté six prix de poésie, et notamment il y a quelques mois, le 1er prix du concours de la Société des Poètes Français section Collège, pour son poème La Nouvelle France. Poème de Lauralie Alfonsi "J’écris des poèmes et des nouvelles, raconte Lauralie Alfonsi, qui se rêve un jour professeure de français et écrivaine. Je me suis également lancée dans l’écriture de mon premier roman. Ma mère est juriste, elle a fait des études littéraires. Je pense qu’elle m’a transmis la passion des mots ! L’écriture m’apporte beaucoup de bonheur." Il faut dire que la jeune fille dévore les livres, près d’un ouvrage par semaine. "Elle a eu la chance d’avoir de formidables professeurs de français, reconnaît sa mère, Laurence Alfonsi, qui remercie Madame Sanchez, du collège Saint-Joseph à Gap. Je pense que l’univers scolaire est toujours très important." Lauralie Alfonsi a reçu il y a quelques mois le premier prix catégorie Collège du concours de la Société des Poètes Français. Lauralie Alfonsi "J'écris une heure par jour." 1 min France Culture Éveiller la fibre poétiqueLe concours jeunesse de la Société des Poètes Français, auquel Lauralie a participé, existe depuis trois ans. Et le nombre de participants ne cesse d’augmenter moins d’une centaine de candidats la première année pour atteindre les 200 candidats dans tout le monde francophone à l’édition 2018-2019. "Je pense que le désir de poésie existe chez les jeunes, remarque Nicole Portay, responsable du concours. Il est important de les faire parler, de les faire écrire, parce que la jeunesse a besoin de s’exprimer." L’organisatrice est toujours très agréablement surprise par la qualité des textes qu’elle reçoit. Nicole Portay "Il y a des pépites dans les textes que je reçois." 2 min France Culture Ces jeunes traduisent leurs peurs, leurs angoisses de l’avenir, mais aussi leurs espoirs. Tous les enfants ont ce ressort, même s’il est en sommeil. Ils ont peut-être besoin d’être motivés par leur environnement pour s’exprimer à travers la poésie. La chanson et les réseaux sociaux ont également un rôle à jouer. Nicole Portay note aussi l’importance des forums de poésie sur internet, ainsi que des concours de "Twit’haïku", l’écriture de haïku sur Twitter. De nombreux internautes partagent leurs écrits sur le réseau social Twitter. Les enseignants ont donc un rôle important. Anne Guillaumie en est bien consciente. Cette professeure de français exerce au collège Honoré de Balzac, à Alençon Orne. Elle vient de créer un club poésie dans son établissement. L’atelier est régulièrement fréquenté par cinq élèves de tous niveaux. Sonnet, ballade, ode… L’enseignante transmet les règles de la poésie classique. "Nous avons écrit quelques petits poèmes", raconte Anne Guillaumie, qui compte bien reconduire l’initiative à la rentrée. "Les élèves me demandent déjà quel jour ce sera ! Il existe toujours des gens qui veulent perfectionner, c’est merveilleux !" Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage parce que la poésie s’écrit autant qu’elle se déclame, la professeure a également organisé pendant une quinzaine d’années un concours de récitation au collège de ZEP dans lequel elle enseignait auparavant. "C’est une façon de se présenter, de mettre en voix, et ce n’est pas facile de s’exprimer devant autant de monde." L’exercice est intéressant également pour faire travailler la mémoire. "Mes collègues m’encouragent à recréer ce concours dans notre collège. Je pense que ce sera chose faite l’an prochain." Comment rendre la poésie accessible à tous ?Certains organisent des ateliers d’écriture. C’est le cas de l’écrivain Thierry Cazals, depuis une vingtaine d’années dans toute la France, de la maternelle au lycée. L’auteur de 56 ans se sert notamment de la forme brève du haïku. Trois vers et déjà, c’est un poème. "Généralement, au début de l’atelier, la majorité de la classe rejette la poésie, explique-t-il. La récitation et l’analyse de texte les ennuient. Ils n’ont pas une image ludique de la poésie." Thierry Cazals tire les ficelles, avec patience et bienveillance. "Un jour, près de Brest, un adolescent en classe de 4e était dans le refus total de la poésie. Il disait qu’il ne s’intéressait à rien. Je lui ai donc proposé d’écrire sur le rien, sur le néant. Eh bien le poème s’est écrit en cinq minutes !" Ce que j’aime rien faireRienPas de couleur, pas de vieJe ne sais pasTout manqueLa lumière, les personnes, les visagesQuand je suis à l’école, je fais rireÀ part ça, rienJe ne sais pasUne vie d’ennuiJe piétine le rienMais pas luiJe bouffe le rienUn goût bizarreComme un bateau videPersonne à bordC’est ça que je sensToutes les minutesLongues, infinies, qui ne mènent nulle partRienJe ne sais pasSeule la licorne qui crache des arcs-en-ciel pourrait me direValentin, élève de 4e Segpa à Brest "Cette nudité du langage, on dirait presque du Beckett !", se réjouit l’écrivain. Pour ses ateliers, Thierry Cazals ne mise pas sur des techniques d’écriture appliquées de force ; il préfère "capter les émotions du lieu" et s’adapter à chaque individu. Selon lui, ce processus est nécessaire pour montrer aux enfants que la poésie est à leur portée, et que le rapport à la langue n’est pas forcément douloureux. Aujourd’hui, il y a autant, si ce n’est plus de poètes qu’avant. Pourtant, il est difficile de trouver quelqu’un capable de citer le nom d’un poète vivant. Preuve que la poésie a perdu sa place prédominante en un siècle. Et les chiffres parlent d’eux-mêmes. Selon l’Observatoire de la librairie, qui regroupe 230 librairies indépendantes, les recueils de poésie représentent 3,6% des ventes en nombre de livres vendus. En chiffre d’affaires, la part des livres de poésie ne représente que 1%. Thierry Cazals a réalisé un livret avec les poèmes écrits par des élèves lors d'un atelier d'écriture poétique. Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage sommes maintenant à Toulouse, dans la classe des CE1-CE2 de l’école Emilie de Rodat. L’enseignante a décidé de prendre le taureau par les cornes. Morgane Céard, 32 ans, a développé il y a trois ans une méthode d’enseignement basée sur la liberté du choix. Dans sa classe, pas de poème imposé. Les enfants ont à leur disposition un classeur avec plus de 150 textes, d’auteurs classiques ou contemporains. Quand ils ont le temps, ils vont choisir le poème qu’ils apprendront. Ça permet de ne pas entendre dix fois le même poème pendant les séances de récitation. Les enfants découvrent les textes choisis par leurs camarades, donc ils écoutent attentivement. Chacun choisit en fonction de son niveau. "Les poèmes sont gradués de 1 à 3, selon leur difficulté. Ça permet aux élèves de se mettre en confiance en sélectionnant des textes plus courts et plus simples, et d’augmenter leurs objectifs par la suite." Morgane Céard partage ses méthodes d’enseignement sur son blog Lutin Bazar. Morgane Céard est enseignante à l'école primaire Emilie de Rodat, à Toulouse. Morgane Céard Quand j'étais élève, la récitation était un moment un peu ennuyeux, on apprenait un texte sans y mettre la moindre envie. Je voulais donner du sens au travail de mes élèves. » 2 min France Culture La recette semble fonctionner. "Ils aiment ça. Si je manque d’oublier les séances, j’ai un rappel à l’ordre !", sourit l’enseignante. D’autres professeurs proposent aux élèves, par exemple, d’étudier des poèmes mis en musique. La poésie est-elle autant étudiée en classe que les autres genres littéraires ?Non, selon certains. L'Education nationale préconise pourtant, dans ses programmes, de travailler la poésie au même titre que les autres genres. C’est ce qu’affirme Olivier Barbarant, inspecteur général et doyen du groupe des lettres. Selon lui, la société tout entière a une image d’une poésie complexe réservée à l’élite. "Et cette représentation est partagée par certains professeurs, ajoute Olivier Barbarant. Donc malgré les programmes, la place qui est finalement offerte à la poésie par la majorité des enseignants est plus congrue. Mais il y a d’excellents professeurs qui font d’excellentes choses !", tempère Olivier Barbarant. Olivier Barbarant "Les programmes ont toujours maintenu l’importance du genre poétique à égalité avec les autres." 2 min France Culture Le doyen note également que la modernité, en poésie, est le plus souvent étudiée en classe avec le mouvement surréaliste. "Comme si on avait 80 ans de retard. Est-ce grave ? Je crois que oui. Cette poésie est splendide mais je pense qu’il y a des choses à faire avec une poésie plus proche de notre époque." Sur ce point, les professeurs ne sont pas tous d’accord. Certains affirment que la poésie fondée sur des règles et des codes très précis permet aux élèves de repérer facilement les formes et les figures de style. Ils se sentiraient alors plus à l’aise avec les poèmes les plus classiques. Mais dans le même temps, ils écoutent chaque jour la poésie percutante de leurs rappeurs préférés. Extraits des poèmes de candidats au concours de la Société des Poètes FrançaisMais mon ami est sous terreChaque jour, je pleure sa mortEt de l’autre côté de la terreMon poème s’endortHugo, CM2 Tiens bon ! Relève-toi !Laisse-toi pousser des ailesIl faut avancer vers la lumièreMargot, 2nde J’ai pris le mot comme amantLe vers, la poésie, comme sloganPéremptoire et pertinentVenant sauver le monde du sang qui lui a taché son tissu blancLamiae, étudiante Les coquelicots dansent dans leur jupe de tulleLe lilas embaume son odorant violetLes corolles s’inclinentAglaé, Terminale tL’espoirds-tu donc pas ?Il vient pourtant à nousCe ventNe l’entends-tu donc pas, ce ventL'espoirGamaliel, Terminale Yi89.